EXCISION : UN TRAUMATISME A VIE
Un cri étouffé, un corps meurtri, une vie brisée… Pour des millions de jeunes filles à travers le monde, l’excision est plus qu’une mutilation physique : c’est un traumatisme profond qui marque à jamais leur esprit et leur corps. Derrière ce rituel imposé au nom de la tradition se cachent des souffrances souvent ignorées. Pourtant, les conséquences de l’excision sont lourdes et affectent bien plus qu’une simple génération.
L’excision, encore appelée mutilation génitale féminine, consiste à retirer partiellement ou totalement les organes génitaux externes de la jeune fille. Si elle est souvent justifiée par des croyances culturelles, religieuses ou sociales, cette pratique est en réalité une violation des droits fondamentaux des femmes. Elle est pratiquée dans une trentaine de pays, principalement en Afrique, au Moyen-Orient, et même au sein de certaines diasporas à travers le monde.
Un corps marqué à jamais
Les conséquences physiques de l’excision sont nombreuses et souvent dramatiques. L’opération, réalisée sans anesthésie ni conditions sanitaires, expose les victimes à des hémorragies sévères, des infections chroniques, et parfois à la mort. À long terme, les femmes excisées souffrent de douleurs pendant les rapports sexuels, de complications lors des accouchements, et d’infections urinaires récurrentes. Pour elles, chaque geste banal, comme uriner, devient une épreuve.
Un esprit brisé par la douleur et la honte
Mais les blessures ne sont pas que physiques. Psychologiquement, l’excision laisse des séquelles profondes. Beaucoup de victimes rapportent des sentiments de honte, de colère, et de perte d’estime de soi. Certaines sombrent dans la dépression ou développent un stress post-traumatique. La douleur de l’acte est souvent ravivée à chaque étape de leur vie : lors du mariage, pendant les grossesses, ou face à l’impossibilité d’une sexualité épanouie.
L’excision est plus qu’une mutilation : c’est une injustice criante qui appelle à une prise de conscience collective. Chaque cicatrice, visible ou invisible, témoigne du poids d’une tradition qui étouffe les droits des femmes. En mettant en lumière les conséquences dévastatrices, l’on peut rêver d’un monde où chaque jeune fille aura le droit de grandir, intacte et libre.
Ceci est un article sensibilisation dans le cadre du projet « Centre de promotion féminine d’Ogou1 et égalité femmes-homme dans les communes du Togo »