INTERVIEW : « Il est temps de responsabiliser les femmes », Liliane Basue, fondatrice de « Femmes bâtisseuses »
Il ne devrait pas exister d’exclusion et de discrimination dans le choix des métiers. Liliane Basue y croit fort et dur. La jeune congolaise, ambitieuse et amoureuse de servir sa patrie(la République Démocratique du Congo), a créé la Fondation « Femmes Bâtisseuses » en 2021. L’architecte en formation issue de l’Institut Supérieur d’Architecture et Urbanisme, Activiste pour la promotion de la femme dans le domaine technique avec son association, veut faire changer les mentalités sur les métiers techniques et encourager les jeunes femmes à embrasser les métiers longtemps considérés comme la chasse gardée des hommes. Dans cette brève interview, elle nous fait mieux découvrir « Femmes Bâtisseuses » :
Quatre choses que Liliane Basue peine à dire sur elle ?
Je suis ambitieuse,
audacieuse
sensible
et un peu timide.
Vous dirigez une fondation « Femmes Bâtisseuses», comment est-elle née ?
Créée en 2021, la fondation « Femmes Bâtisseuses » est née après un constat personnel selon lequel les filles et femmes renoncent généralement à embrasser les domaines techniques à cause des préjugés dans la société en général. Et pour moi-même, étant inscrite à l’Institut d’Architecture, j’ai été méprisée, on me disait qu’une fille comme moi ne pouvait pas évoluer en technique, j’ai vécue une sous-estimation de mes capacités. Tout cela m’a motivé à créer la fondation.
Quelle est la mission assignée à Femmes Bâtisseuses ?
La Fondation Femmes Bâtisseuses (FFB) est une structure à but non lucratif. Notre mission est d’aider les femmes et jeunes filles congolaises à comprendre qu’il n’existe pas de métiers exclusivement réservés aux hommes. Nous sommes un milieu d’incubation pour toutes les femmes et filles qui veulent s’investir dans les domaines techniques et manquent de repères. Aussi, faisons-nous la promotion de la femme dans les corps de métier technique et faisons de notre mieux pour valoriser ces métiers techniques.
Quelles sont les activités menées pour atteindre ces missions ?
Nous sommes souvent sur le terrain, notamment dans les écoles où nous organisons des conférences, des journées d’ateliers et exposition tout en valorisant les métiers techniques, des classes de service de mentorat et des rencontres avec les inspiratrices, c’est-à-dire celles qui exercent déjà un métier technique.
Comment peut-on permettre aux femmes d’exercer et d’exceller dans le métier de leur rêve ?
Pour permettre aux femmes et filles de réaliser leur rêve, celui d’exercer leur métier de passion, elles doivent être capables d’identifier les problèmes dans leur communauté, proposer des solutions, être créatives quand il s’agit d’atteindre un objectif, vaincre l’échec, ne jamais voir les erreurs de parcours d’un œil négatif. Se lancer est parfois tout ce dont elles ont besoin pour transformer leur vie de métier.
Nous voulons que la société en général et congolaise en particulier croit aux potentiels que regorgent les femmes. L’heure de l’individualisme est passée. Il est temps de responsabiliser les femmes pour une société stable et équilibrée.
Pour vous, qu’est-ce qui doit importer dans le choix de carrière pour les jeunes femmes?
Premièrement, c’est aimer ce que vous êtes, ce que vous faites et comment vous le faites; connaitre son centre d’intérêt et ses ambitions.
Deuxièmement, savoir prendre de risques, ne pas se figer sur les préjugés liés au genre.
Félicitations et très fière de vous
L’initiative très encourageante, je suis femme ingénieure et croyez moi ce n’est pas facile de nous accepter. Nous sommes celles qui doivent prouver de quoi nous sommes capables dans nos milieux professionnels, nous sommes souvent face aux doutes. Avoir une fondation qui incite les femmes à embrasser les domaines techniques est vraiment quelque chose à encourager. A mon humble avis le métier n’a pas de sexe, aux jeunes femmes qui font et qui désirent faire le métier technique unissons nous pour défendre notre cause.
Fière de vous Madame Liliane pour l’initiative.
Je m’excuse pour des petites fautes d’orthographe dans mon précédent commentaire