Elle devrait suivre les cours ce lundi matin comme les autres. Malheureusement, elle doit plutôt poursuivre des analyses de santé. Pour cause, elle a subi le samedi 25 janvier 2025, une agression sexuelle de son enseignant. Mawussi (nom d’emprunt), depuis les faits, est sous le choc, sa famille mobilisée pour ses soins, l’enseignant au commissariat, attendant la suite de la procédure.
Les faits se sont déroulés à Agbata, localité située dans la commune Lacs3 au Togo. Mawussi, élève, 15 ans, a subi une agression sexuelle de son enseignant âgé lui de 20 ans, le samedi 25 janvier 2025. Elle avouera les faits, sur insistance de son père, qui a remarqué son absence de la maison pendant un bon moment ce jour.
Conduite au Centre Médico-Social (CMS) de Baguida, elle sera examinée par une sage-femme. L’interrogatoire et les premiers examens révèlent une perforation de l’hymen, une vulve propre avec quelques lésions et la prescription de certaines analyses. L’enseignant est gardé dans un commissariat.
Depuis novembre 2022, le Togo dispose d’une loi portant protection des apprenants contre les violences à caractère sexuel. En son article 24, elle élucide le cas de pédophilie : « Constitue la pédophilie, toute relation ou attouchement sexuel même consenti, de quelque nature que ce soit, commis par une personne majeure, sans fraude, menace, surprise, contrainte ou violence, sur la personne d’un apprenant de moins de seize (16) ans … ». L’acte, selon le même article est puni d’une peine de dix (10) à vingt (20) ans de réclusion criminelle et d’une amende de vingt-cinq millions (25 000000) à cinquante millions (50 000 000) de francs CFA.
L’article 27 de la même loi punit d’une peine d’emprisonnement d’un (01) an à trois (3) ans et d’une amende d’un million (1.000. 000) à cinq millions (5 000 000) de francs CFA ou de l’une de ces deux (2) peines, « le fait pour quiconque ayant eu connaissance des violences à caractère sexuel de s’abstenir de prévenir les personnes visées à l’article 6 de la présente loi ».
La rédaction.
