Le Togo a élaboré un rapport des quatre (04) dernières années sur la question de l’égalité des sexes au Togo. Rapport qu’il présentera à la 69 ème session de la Commission sur le statut des femmes, du 10 au 21 mars 2025 à l’ONU (Organisation des Nations-Unies). Avant cette rencontre internationale, des organisations de la société civile et des activistes féministes ont tenu une rencontrel es 27 et 28 février à Lomé pour parcourir et analyser le rapport du gouvernement qui évalue ses efforts du gouvernement par rapport aux plans d’actions de Beijing.
A l’initiative de l’association Soutien aux Femmes Démunies (SAFD) avec l’appui financier de la Fonds de Développement pour la Femme Africaine (AWDF), cette rencontre d’avant la CSW 69/Beijing+30 a permis aux organisations de la société civile et aux activistes féministes de se familiariser avec la Déclaration de Beijing et le Programme d’action de Beijing entre 2020 et 2024, d’examiner le rapport national sur l’état de la mise en œuvre des engagements de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing entre 2020 et 2024.
Les 12 domaines sont entre autres, Femmes et pauvreté, Femmes et enseignement, Femmes et santé, Violences à l’égard des femmes, Femmes et conflits armés, Femmes et économie, Participation et prise de décision, Mécanismes institutionnels pour l’amélioration de la position des femmes, Droits fondamentaux des femmes, Femmes et médias, Femmes et environnement, Petites filles. « En prenant le premier domaine qui aborde la question de la pauvreté, quoi qu’on dise, lorsqu’on va dans les milieux ruraux, il y a encore des besoins non satisfaits. Mais du premier domaine jusqu’au dernier qui concerne la petite fille, il y a des efforts qui ont été faits mais il reste beaucoup d’autres à faire pour parvenir à l’égalité, le développement et la paix », a relevé Mama-Raouf TCHAGNAO, Administrateur de l’ONG CARIJ et Consultant sur la rencontre.

Les organisations de la société civile, sur la base de ce que le gouvernement a fait sur le terrain, présenteront également à la conférence, un rapport alternatif. Le droit de la femme à la terre, l’autonomisation économique de la femme et les violences faites aux femmes sont entre points qui tiennent à cœur à la Marche Mondiale des femmes du Togo : « Vous savez, quand une femme est économiquement autonome, elle est respectée. Elle est à l’abri de toute forme de violence donc, c’est très important que la lutte soit menée sur l’autonomisation économique des femmes », confie Adzoavi Nyuito Tatey, Présidente de la marche mondiale des femmes du Togo.
Une autre rencontre après la CSW aura lieu avec les mêmes acteurs, permettra de faire des plaidoyers afin de répondre aux besoins spécifiques des femmes.
En septembre 1995, des acteurs de la société civile et les gouvernements de 189 États ont adopté la Déclaration et la Plateforme d’Action de Pékin. Elle deviendra donc un cadre global pour promouvoir l’égalité des sexes et l’émancipation des femmes et des filles au niveau international. Le Togo a adhéré et ratifié aux instruments juridiques internationaux et régionaux et les a intégrés à l’ordre juridique interne dans la loi fondamentale et les lois organiques. Un engagement à promouvoir les droits des femmes et des filles.
