Le drame se déroule à Afagnan, dans la préfecture du Bas-mono au Togo. La jeune femme, la trentenaire que nous dénommons ‘Amen’, est une accoucheuse permanente dans un centre de santé de la localité. Elle vivait en concubinage avec un homme. Dimanche 15 juin 2025, elle décède suite à des douleurs à la tête après de violents coups assénés par le concubin. Son passage à l’hôpital n’a malheureusement pas pu la sauver.
Amen était une jeune femme pleine de vie, joviale et enthousiaste. Malheureusement, sa vie a été arrachée par un homme, celui avec qui elle partageait le même lit. Les images après les violences sont insoutenables. Elle a été battue à sang, l’œil gauche en garde encore les séquelles : du sang, des jours après, y est resté. Le motif de cette violence inouïe : la réclamation d’un prêt qu’elle lui avait octroyé. « Je lui ai envoyé un message pour lui annoncer une bonne nouvelle. Elle m’en a félicitée et m’a envoyé une photo d’elle en sang avec un commentaire “à cause de mon propre argent”. J’ai voulu en savoir un peu plus, et c’est là qu’elle m’explique que c’est le Monsieur qui l’a battue pour avoir réclamé ses sous », nous a confié une de ses proches.
Étant agent de santé et suite aux douleurs, elle décide de se rendre à l’hôpital pour des soins. Mercredi 11 juin, elle se plaint de douleurs atroces à la tête : « Elle m’a écrit mercredi pour savoir combien on fait le scanner pour la tête à Lomé parce qu’elle avait mal à la tête. J’ai lancé mes recherches et nous avons programmé le scanner pour la semaine suivante. Dimanche, on m’appelle pour me dire qu’elle est morte », a-t-elle ajouté en pleures.
Amen est une nouvelle victime de violences conjugales. Comme elle, des milliers de femmes subissent quotidiennement des violences de toutes formes dans le monde. Renforcer la sensibilisation et mettre en place des mécanismes efficaces de prise en charge est essentiel pour lutter contre les féminicides.
Eugenie GADEDJISSO TOSSOU