Dans le cadre de la célébration des droits de la femme, AfrikElles, le premier média numérique certifié « Journalism Trust Initiative » au Togo, a lancé ce 17 mars 2025, une campagne de communication dénommée « Femme et éducation au supérieur ». Initié en collaboration avec le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, le Réseau des Femmes de l’Enseignement Supérieur du Togo (ReFEST) et les deux universités publiques du pays, ce projet vise à éclairer la lanterne sur un problème majeur. Cette activité porte sur le thème : « Disparités homme-femme dans l’enseignement supérieur togolais, défis et opportunités ». AfrikElles, à travers cette initiative ambitionne de sensibiliser et d’encourager un fort engagement en faveur de l’éducation des femmes dans le supérieur.
Bien que des progrès soient réalisés, les femmes restent largement sous-représentées dans l’enseignement supérieur surtout dans les filières scientifiques et techniques. Selon des données du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, les étudiantes ne représentaient que 21 % des effectifs dans les filières scientifiques en 2013-2014. Cette disparité s’accentue à mesure que l’on grimpe les échelons académiques, les femmes se faisant encore rares dans les cycles de Master, de Doctorat et dans les postes académiques supérieurs.
La campagne de communication lancée par AfrikElles veut mettre en lumière les facteurs sociaux, culturels et institutionnels qui perpétuent ces inégalités. Les stéréotypes de genre, le manque de modèles féminins dans les sciences sont autant d’obstacles qui freinent les ambitions des femmes dans l’enseignement supérieur.
Ainsi pendant une semaine, AfrikElles et ses partenaires s’engagent auprès de la communautaire universitaire. Plusieurs activités vont meubler cette campagne : des témoignages inspirants de femmes enseignantes-chercheures seront partagés pour motiver les générations futures, des conférences sur les défis et opportunités pour les femmes dans l’enseignement supérieur dans les universités de Lomé et de Kara. Aussi une forte mobilisation digitale à travers des publications sur les réseaux sociaux, avec des hashtags comme #FemmesDansLEducation et #EllesEtudient touchera beaucoup de jeunes filles.
Au-delà de la sensibilisation, cette campagne met en avant des solutions concrètes. Il s’agit d’encourager les jeunes filles à envisager une carrière dans l’enseignement supérieur, de leur fournir des informations sur les bourses disponibles, et de renforcer les politiques de soutien pour garantir leur succès.
L’inclusion des femmes dans l’enseignement supérieur ne profite pas seulement à elles, mais à toute la société.