Autonomisation économique et santé mentale en milieu professionnel, deux thématiques abordées à une rencontre à l’Université de Lomé. Organisée par la Direction des Ressources Humaines ce vendredi 14 mars 2025, l’activité s’inscrit dans le cadre de la célébration de la journée internationale des droits de la femme. ’Pour toutes les femmes et filles : droit, égalité et autonomisation’, c’est le thème choisi pour ce forum d’échange et de réflexion, qui va au-delà des discours habituels. Il a permis de promouvoir l’autonomisation économique des femmes, de les sensibiliser sur la santé mentale en milieu professionnel.

Autonomisation de la femme rime avec l’entrepreneuriat. Docteur Amatso ASSEMBONI, enseignant-chercheur à la Faculté des Lettres, Langues et Arts (FLLA) et panéliste a mis en lumière le potentiel de l’indépendance économique surtout pour la femme. A travers l’entrepreneuriat, les femmes et étudiantes peuvent prendre leur destinée en main en explorant des solutions économiques durables. « L’entrepreneuriat n’est pas seulement une voie vers l’indépendance financière ; c’est un moyen pour nous, femmes, de redéfinir notre place dans la société. Il ne s’agit pas seulement de créer des entreprises, mais de créer des opportunités, de nous donner les moyens de décider et de transformer nos sociétés », a-t-elle affirmé.

Une problématique souvent négligée était également abordée : la santé mentale et le bien-être en milieu professionnel. L’objectif était de montrer l’importance du bien-être psychologique, et d’alerter sur les conséquences des violences, tant visibles qu’invisibles, sur la santé des femmes. Le Dr Sonia KANEKATOUA a attiré l’attention sur les violences psychologiques et physiques qui affectent les femmes. Selon elle, « les violences en milieu professionnel minent non seulement le moral des femmes, mais ralentissent aussi leur développement personnel et professionnel ». Les femmes sont deux fois plus susceptibles que les hommes de souffrir de dépression.
La présence du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Kanka Malick NATCHABA à cette conférence témoigne du soutien du gouvernement togolais dans cette lutte pour la promotion des droits de la femme.

Parmi les recommandations formulées par l’assistance figurent l’allongement des congés de maternité pour offrir aux femmes un équilibre entre carrière et famille, des bilans médicaux réguliers pour prévenir les soucis de santé spécifiques aux femmes, et surtout, un plaidoyer pour que le 8 mars dépasse le simple cadre des conférences annuelles mais pour servir à accomplir des actions concrètes et durables.