PORT OBLIGATOIRE DE CASQUE : Quid des coiffures « montagnes » des femmes ?
Le gouvernement togolais a décidé du port de casque obligatoire pour les passagers des deux roues. Jusqu’au 24 janvier 2022, l’obligation n’était faite qu’aux conducteurs des motos. Les autorités justifient cette décision par le nombre sans cesse augmentant des décès liés aux accidents de circulation. La décision est unanimement saluée mais pose un petit désagrément pour les femmes. Celles-ci pour se rendre belle font des modèles de coiffures qui parfois empêchent le port des casques. Il y a donc lieu de s’adapter.
Les passagers à deux roues doivent eux aussi porter désormais de casque de protection. Le gouvernement togolais l’a décidé ainsi à compter du 24 janvier 2022 suite aux nombres de morts recensés sur les routes. Plus de six cent quatre-vingt (680) morts recensés au second semestre en 2021. Les femmes sont obligées de porter également de casques sur leur coiffure, elles n’ont pas d’autres choix.
Aimée, étudiante reconnait l’importance du port de casque, mais s’inquiète pour son style de coiffure : « il y a un petit souci pour moi, du moment où je me tresse et que j’aime des tresses montagnes, le port de casque sera un peu compliqué pour moi. Je suis obligée de changer mes modèles de coiffure pour pouvoir les porter » affirme-t-elle.
Cette décision n’inquiète pas Emilienne puisqu’elle est une habituée des casques. Elle le porte pour non seulement se protéger contre les accidents mais aussi de la poussière contre ses cheveux. Marie Paul également utilise régulièrement les casques. Elle raconte son expérience : « au début quand je portais le casque sur une coiffure, mes cheveux dégageaient plus de chaleur que d’habitude et ma tête se chauffait, quand je mettais par exemple du gel dans mes cheveux, ça se collait au casque, jusqu’à ce que je ne retire de ma tête, les cheveux étaient désordonnés et si c’est autres coiffures, les cheveux se plaquaient. Et le casque se salissait aussi vite à cause des pommades que j’utilise pour mes cheveux » raconte-t-elle. Elle a fini par s’adapter. « Finalement j’ai cherché à ne faire que des tresses qui étaient compatibles au port de casque du coup j’avais des modèles de coiffure très limités ; ensuite j’ai recommencé à varier ma coiffure et j’apportais mon kit de coiffure sur le lieu de service », fait-elle savoir.
La femme africaine a une particularité en dehors des tresses : le nouage de la tête. « Pour nous qui n’avons pas encore de voiture, allons nous abandonner le nouage de la tête à cause des casques ou comment ? » s’interroge Amina, une commerciale.
L’obligation du port de casque par les passagers, certes changera les habitudes au niveau des coiffures des femmes mais permettra de réduire le nombre de décès liés aux accidents de circulations. La vie est précieuse.
Eugenie GADEDJISSO TOSSOU