INTERVIEW : « J’étais de nature très timide, ce qui n’est pas du tout propice pour être ‘bon vendeur’», Noutepe ASSOGBA
De petites activités pour s’occuper en temps de pause avec des cahiers de cours, c’est ainsi que Noutepe ASSOGBA, fait ses premiers pas dans le monde entrepreneurial. Elle utilise les perles et du tissu pagne pour fabriquer des accessoires de mode, des objets de décoration. Nutepe ASSOGBA est la Ceo de Princess’Pearls. Elle a parlé de sa passion à AfrikElles. Découvrez l’univers de notre 'Elle de la Semaine'.
Parlez- nous de votre parcours scolaire et professionnel
J’ai eu mon Bac D à Atakpamé et je me suis inscrite à la Faculté de Droit de l’Université de Lomé. Quelque temps après, j’ai eu à suivre une formation en perlage (vacances utiles) pour m’occuper durant les vacances étant donné que j’aimais bien bricoler avec des perles et les chutes de pagne de ma mère, une couturière.
Pour vous, entreprendre, qu’est-ce que c’est ?
Répondre à un (des) besoin(s) de sa communauté en apportant une (des) solution(s) et monétiser cela de sorte que tout cela puisse créer de la valeur.
Les perles et le pagne vous donnent un nom au-delà des frontières togolaises, comment l’aventure a-t-elle commencé?
J’ai eu à participer à un évènement sur l’entrepreneuriat à Africa Coworkers et c’est là que je me suis mise à l’évidence que je pouvais gagner de l’argent avec ce savoir-faire que j’avais et que je ne mettais pas en valeur. Tout est parti de là. Je me suis acheté peu à peu du matériel et me suis mise sérieusement au travail. Depuis lors, je me suis formée sur le tas auprès d’autres accessoiristes que j’approchais, via des capsules vidéos youtube…. pour me perfectionner afin d’arriver au niveau où je suis actuellement.
Qu’est-ce qui vous plait dans votre travail ?
Contempler les produits finis et me dire que ces petites merveilles sont mes œuvres. Voir la satisfaction sur le visage de mes clients et me sentir utile.
Quels ont été les défis aux premiers jours de votre entreprise?
Personne ne me connaissait. Je n’étais pas du tout active sur les réseaux sociaux, donc il a fallu du temps pour faire connaître un peu mes produits et avoir des clients. J’étais de nature très timide, ce qui n’est pas du tout propice pour être « bon vendeur » puisqu’il fallait tout le temps interagir avec les gens, aller vers eux avec les produits et leur en parler…, Mais, avec le temps, j’ai su surpasser cela.
Quel est votre plus grand défi aujourd’hui ?
Acquérir des machines plus adaptées pour avoir une certaine qualité de finitions pour les produits, réduire le temps de production et accroître la quantité de production. Faire connaître encore plus mes produits et en faire une marque de référence en termes d’accessoires de mode.
Qu’auriez -vous aimer savoir avant d’entamer l’entrepreneuriat ?
J’aurais aimé savoir plus tôt que les « échecs » font partie du processus et qu’il ne faut surtout pas s’y attarder. On retient les leçons qu’il faut et l’on avance sans perdre du temps à se plaindre ou se décourager.
Un dernier mot?
Merci à AfrikElles pour cette opportunité. Ça me montre que je suis sur la bonne voie et qu’il faut persévérer.
Propos recueillis par Espoire TAWI