CONSULTATION DES FEMMES DE LA ZLECAf : Celles d’Aneho invitées à faire valoir la libre circulation des personnes et des biens de la CEDEAO
Aného est une ville frontalière du Bénin. Les activités commerciales sont denses, les femmes en trouvent pour leurs comptes. Malheureusement, leurs business sont parfois mis à rude épreuve, les forces de l'ordre et de sécurité et même parfois les militaires ne laissent pas la main libre. C’est la préoccupation majeure que ces femmes ont signalée à la délégation de la ZLECAf, présente dans la ville Lundi 09 Août 2021.
Madame KLOLLY Akouvi Soké Leslie, point focal Togo des consultations nationales des femmes de la ZLECAf et son équipe ont bouclé les consultations nationales des femmes de la Zone de Libre Echange Continentale Africain (ZLECAf). Comme celles de Lomé, Dapaong, Kara, Sokodé, Kpalimé, Atakpamé et tout dernièrement Tohoun, les femmes entrepreneures et commerçantes de la première capitale togolaise ont trouvé oreilles attentives pour exprimer leur difficulté.
« Quand nous prenons le transport en commun, arrivés à la frontière, les douaniers demandent de payer. Quand tu refuses, les autres passagers vont commencer par murmurer puisqu’ils sont pressés et que toi tu les retardes. Quand tu fais savoir aux douaniers que tu connais tes droits, ils menacent le chauffeur et lui demandent de partir sans toi et ta marchandise. Obligée, tu remets les 1000f ou les 500f. » a signalé une des participantes.
Une autre en désarroi demande au gouvernement de leur venir en aide afin que chaque acteur puisse jouer proprement son rôle. Elle précise être « fatiguées des faux frais auxquels elles sont soumises au niveau des frontières par tous les acteurs intervenants aux frontières à savoir les policiers, les forestiers , l’immigration, les militaires ,par moment les douaniers».
KLOLLY Akouvi Soké Leslie, point focal Togo des consultations nationales des femmes de la ZLECAf a pris note de ces plaidoyers, a exhorté les femmes à pouvoir se défendre auprès des douaniers : « Dorénavant, c’est important que vous fassiez comprendre aux douaniers et aux acteurs des frontières que vous êtes dans la zone de libre-échange continentale, et qu’également dans l’espace CEDEAO, il y a la libre circulation des personnes et des biens » a-t-elle conseillé avant de les exhortée au « respect des règles commerciales dans l’exercice de leurs activités transfrontalières et de faire connaître leurs droits aux différents acteurs intervenants aux frontières en cas de difficultés ou de faux frais.»
Les inquiétudes et doléances de ces dames sont recensées, feront objet de réflexion et de recommandations pour les différents acteurs.