Des femmes commerçantes des grands marchés de Lomé ont célébré la Journée Internationale des droits des Femmes (JIF) ce 11 mars 2025. Réunies à Lomé grâce à l’Association Togolaise ‘Femmes et Sida’ (ATFS), elles ont discuté de leurs défis, difficultés et ont fait des propositions pour leur épanouissement.
Engagée dans la lutte contre toutes les formes de violences faites aux femmes, l’Association Togolaise Femmes et Sida (ATFS) participe activement à cette dynamique à travers l’organisation d’une journée de sensibilisation et de formation à l’intention des commerçantes. L’objectif est de renforcer leurs capacités, de les informer sur leurs droits et de leur fournir des outils favorisant leur autonomisation socio-économique. La thématique intitulée « l’épanouissement des femmes commerçantes du Togo, un combat collectif », a permis à ces femmes de parler à cœur ouvert de leurs difficultés, de leurs besoins et ont fait des propositions pour améliorer leur condition de vie dans les marchés.
« Tout le monde a besoin d’épanouissement. Ces femmes avant, ne savaient pas quoi faire pour pouvoir réclamer ou jouir de leurs droits et depuis que l’ATFS est avec elles, elles ont bénéficié des renforcements de capacités qui leurs permettent de savoir quoi faire, comment se tenir, comment faire face à tel ou tel problème » a déclaré Awoussi Koura- Napo, Directrice Exécutif de l’ATFS.


La formatrice, Eugenie GADEDJISSO TOSSOU, journaliste genre a relevé ensemble avec les femmes commerçantes, les difficultés auxquelles elles sont confrontées. Entre autres difficultés : l’instabilité des prix, la mévente, le taux élevé des prêts dans les microfinances (14%, 15%,17%), l’occupation des grandes boutiques par les étrangers, l’imposition des taxes et impôts, les marchés non couverts… « Au-delà de ce qu’elles ont relevé, il faut aussi citer le manque de formation adaptée à la gestion d’entreprise, la pression familiale et sociétale, le poids des charges familiale… », a-t-elle précisé.

A ces difficultés, elles ont ensemble proposé des solutions notamment, l’allègement des taux d’intérêt dans les microfinances, la proximité des banques avec les femmes commerçantes en ayant des agents de terrain dans les marchés, l’aménagement des marchés, le contrôle régulier des prix sur le marché par l’autorité compétente…
La conférence débat a aussi permis de donner des astuces d’épanouissement personnel à ces femmes commerçantes, qui très souvent délaissent leur santé mentale et physique au détriment de leurs marchandises et familles.
