Banque mondiale : publication rapport « Les femmes, l’entreprise et de droit », le Togo a au-delà de la moyenne
Le Togo obtient le score le plus élevé (97,5 points) parmi les économies d’Afrique sub-saharienne, selon le nouveau rapport de la Banque mondiale intitulé « Les femmes, l’entreprise et de droit » édition 2024. Publié le 04 mars dernier et lancé au cours d’une cérémonie officielle ce 08 mars 2024, ce bon du Togo est le résultat des nombreuses réformes entreprises au cours des dernières années pour promouvoir l’égalité des genres.
Il faut 74 points, mais le Togo en a obtenu 97,5 sur 100. Le Togo a dépassé ainsi largement la moyenne d’Afrique et se classe donc 1ᵉʳ pays d’Afrique Sub-saharienne et le 19ᵉ au niveau mondial sur 190 pays. Ce résultat s’explique par une série de mesures et de réformes juridiques ainsi que la mise en œuvre efficace des politiques de soutien aux populations vulnérables en général et aux femmes en particulier.
Dans plusieurs domaines, notamment la politique, le social, l’entrepreneuriat, la santé… Le gouvernement togolais a initié divers projets et voté des lois en faveur des femmes. Le Code électoral togolais, par exemple, dans sa nouvelle version, consacre la parité homme-femme sur les listes électorales et réduit de moitié le montant de la caution aux élections pour les candidats de sexe féminin. Le législateur a voté plusieurs lois notamment celui portant code des personnes et de la famille qui reconnaît la femme comme chef de ménage, la loi portant code foncier et domanial qui garantit l’accès à la propriété foncière aux femmes au même titre que les hommes ; la loi portant nouveau Code Pénal qui intègre la répression des discriminations et des violences à l’égard des femmes et des filles. Des réformes suivies au plus haut sommet selon Mme le ministre Sandra Ablamba Johnson, Secrétaire Générale de la présidence de la République : « Le premier facteur d’accélération de l’adoption des réformes juridiques est la volonté politique au plus haut niveau, celle du Président de la République, qui a fait de l’égalité du genre, une de ses priorités », a-t-elle relevé.
Selon le rapport, le Togo a atteint des scores parfaits (100 sur 100) dans presque tous les indicateurs mesurés par le rapport, notamment en ce qui concerne la mobilité, le lieu de travail, le salaire, le mariage, l’entrepreneuriat, les actifs et la retraite. La Banque mondiale s’est appuyée sur plusieurs indicateurs et a collaboré avec plusieurs acteurs dans le cadre de la réalisation de ce rapport. « La Banque Mondiale et la SFI ont travaillé en étroite collaboration avec le gouvernement, les organisations de la société civile et d’autres parties prenantes pour plaider en faveur de réformes juridiques qui s’attaquent aux disparités entre les sexes », a déclaré Ousmane Diagana, Vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du centre. « Mais une chose est de voter les réformes et les lois, il est tout aussi important que ces lois soient mises en œuvre par leur vulgarisation et par l’adoption d’instruments de politiques publiques efficaces pour que les droits des femmes soient respectés et appliqués dans la pratique », a-t-il conclu.
Le Togo a rejoint le projet SWEDD+. Financé à hauteur de 62.6 millions de dollars, soit plus de 37 milliards de francs CFA, devrait bénéficier directement à plus de 105 000 filles vulnérables, notamment dans les régions des Savanes, de la Kara et des Plateaux, qui sont susceptibles de subir des mariages ou grossesses précoces, d’être victimes de violences sexuelles et sexistes, ou d’abandonner prématurément leurs études.