Sur toute la chaîne alimentaire, de la production au champ, la transformation, la restauration ou encore la commercialisation, les femmes sont présentes. Malheureusement, elles explorent très peu d’ opportunités à cause de quelques difficultés qu’a constaté l’ONG Floraison en collaboration avec le Réseau Africain pour le Droit à l’Alimentation (RAPDA). Les deux organisations ont initié le projet « Importance et valeur du rôle de la femme dans les systèmes alimentaires pour des modes de production et consommation saines et durables au Togo ».
Exécuté pendant une année (12 mois), un atelier s’est tenu les 27 et 28 décembre 2024 pour faire le bilan du projet, relever les leçons apprises et dresser les perspectives pour un plaidoyer efficace. Lancé en novembre 2023, le projet avait pour vision de renforcer les capacités des acteurs impliqués dans l’alimentation afin d’œuvrer à la réalisation progressive du droit à une alimentation adéquate au Togo. Au cours de son exécution, essentiellement dans trois villes du Togo (Lomé, Sokodé et Sotouboua), plusieurs activités ont été réalisées dont des formations, une étude de terrain avec les femmes et un plaidoyer pour non seulement faciliter la vie de ces femmes dans la chaîne de l’alimentation mais aussi contribuer à garantir la santé des consommateurs à travers l’hygiène et l’assainissement.
Elles veulent plus de terres, plus de moyens pour le commerce et la transformation.
Au cours du projet, l’ONG Floraison a relevé des difficultés à chaque étape de la chaîne : « La loi dit que les femmes ont droit au même titre que les hommes à la terre. Mais dans la plupart des ethnies, il y a très peu de femmes qui y ont accès. Si la femme n’a pas accès à la terre, elle ne pourra pas faire l’agriculture dans de bonnes conditions. Pour les commerçantes, elles n’ont pas suffisamment de moyens pour leur activité et il faut qu’elles se battent pour trouver les moyens de se lancer. La transformatrice de son côté a besoin de moyens, de technicités, de moyens pour que la transformation de la nourriture soit bien faite », a indiqué Claire Quenum, Coordinatrice de l’ONG Floraison.
Dans son plaidoyer, l’ONG Floraison, la branche togolaise du Réseau Africain pour le Droit à l’Alimentation (RAPDA) exhorte à revoir les conditions de ces femmes. « Les femmes togolaises sont battantes. Dans le cas de la chaîne alimentaire, elles veulent plus de terres, plus de moyens pour le commerce et la transformation. Les femmes veulent avoir plus d’éléments pour avancer », a ajouté Claire Quenum.
L’atelier bilan a permis de discuter des défis rencontrés au cours de l’exécution du projet, de renforcer les capacités des femmes et de présenter un nouveau projet Agroecology Fund.
