Une rencontre cruciale pour la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) et la promotion des droits des femmes a lieu ce jeudi, 14 novembre 2024 à Lomé. Organisée par CARE Benin-Togo dans le cadre de son projet de Promotion et de Protection des Droits et Égalités de Genre (PPDE), cette rencontre a réuni une quarantaine de participant(e)s issus de divers ministères, organisations de la société civile, centres de prise en charge, ainsi que des représentants d’églises et de la chefferie traditionnelle. Le but principal de cette rencontre est de partager des connaissances, des bonnes pratiques et des innovations en matière de lutte contre les violences de genre.
Dans un contexte où les violences faites aux femmes restent un fléau au Togo, cette rencontre a permis de dresser un bilan de l’avancement du projet PPDE, financé par l’Union Européenne, et de réévaluer les stratégies de prise en charge des survivantes de VBG. Les participants ont pu échanger sur les défis rencontrés sur le terrain et identifier des actions innovantes pour améliorer la sensibilisation et la prise en charge des victimes de violences.
« Les violences basées sur le genre sont un problème complexe. Beaucoup de victimes ignorent qu’elles peuvent se diriger vers les services d’aide. Cette rencontre nous permet de renforcer nos capacités et d’encourager les victimes à se faire référer vers les centres spécialisés », a affirmé Bianou Djébi, chargée de projet du PPDE dans la région maritime.
L’importance de la synergie entre les acteurs publics et privés a également été mise en avant. Les autorités publiques, les organisations non gouvernementales, ainsi que les structures de prise en charge, ont réaffirmé leur engagement à travailler ensemble pour éradiquer les VBG et garantir l’autonomisation des femmes dans le pays. Pour Kpédji Anne Colette, Directrice Exécutive de WILDAF Togo, cette rencontre représente un moment clé pour revisiter les stratégies et renforcer l’impact du projet. « Nous avons déjà réalisé des activités de sensibilisation, et nous avons élaboré un plan d’action avec les communautés pour qu’elles puissent elles-mêmes mettre en œuvre des solutions », a-t-elle précisé.
Cependant, malgré les avancées, plusieurs obstacles demeurent. L’un des plus grands défis reste la dénonciation des cas de violences, souvent ignorés ou cachés par les victimes. Une autre difficulté réside dans la prise en charge des survivantes, qui nécessite une collaboration étroite entre tous les acteurs impliqués dans le processus. L’objectif de cette rencontre n’est pas seulement de faire le point, mais aussi de bâtir un futur commun. Un comité d’organisation pour la prochaine rencontre a été mis en place, et un mécanisme de feedback a été adopté pour assurer un suivi rigoureux des actions entreprises.
En consolidant les compétences des acteurs et en favorisant les échanges, le projet PPDE espère impacter durablement la société togolaise et contribuer à un environnement plus juste pour les femmes.
ADIKI Meheza Nadège