le Groupe de travail Femmes, Jeunes, Paix et Sécurité en Afrique de l’Ouest et au Sahel (GTFJPS-AOS) avec l’appui du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS) a tenu une assemblée générale ce 22 novembre 2024 à Lomé. Cette réunion visait à renouveler le bureau de la section togolaise du groupe, une initiative pour promouvoir la participation des femmes et des jeunes dans la construction de la paix et la gestion des conflits dans la région.
L’assemblée a été ouverte par le discours de la secrétaire du groupe, suivi de celui du représentant de la ministre de l’Action sociale, de la Solidarité et de la Promotion de la Femme, lu par Philippe Kodjo Yodo, conseiller technique dudit ministère qui a salué l’importance de l’engagement des femmes dans la résolution des conflits. « Sans paix et sécurité, aucun projet de développement ne peut aboutir », a-t-il souligné. Cette déclaration reflète l’urgence de renforcer la participation des femmes et des jeunes dans le maintien de la paix, une mission que le GTFJPS-AOS a adoptée depuis sa création en 2015.
L’objectif principal de cette assemblée était de renouveler le bureau du groupe, composé de 11 membres, dont six femmes, afin de redynamiser les actions entreprises depuis 2018. Ce bureau multisectoriel est en charge de la mise en œuvre des Résolutions 1325 et 1820 du Conseil de sécurité des Nations Unies, qui appellent à l’implication des femmes dans la prévention des conflits et la consolidation de la paix. Le renouvellement du bureau s’inscrit donc dans la continuité des efforts pour garantir que les femmes et les jeunes participent pleinement aux décisions de paix.
Kpessi Abidé, directrice du genre et des droits des femmes et présidente du groupe, a rappelé l’importance de ce groupe pour renforcer la représentation des femmes dans la politique et la gestion des conflits : « Le défi majeur reste d’accompagner plus de femmes à participer à la prise de décision. »
Au fil des années, le GTFJPS-AOS a mené plusieurs actions importantes, notamment la veille électorale en 2020, pour encourager la participation des femmes aux élections législatives et locales. Cette veille a permis de positionner des femmes sur les listes électorales et de renforcer leur rôle dans les processus démocratiques. Le groupe a également été actif dans la formation et la sensibilisation des femmes et des jeunes sur les enjeux de paix et de sécurité.
Les défis restent nombreux, notamment en ce qui concerne le financement des activités. Toutefois, le bilan des actions menées jusqu’à présent reste largement positif selon les premiers responsables du groupe. Le nouveau bureau devra continuer à œuvrer pour la mise en œuvre des résolutions des Nations Unies, en concentrant ses efforts sur la participation active des femmes et des jeunes à la gestion des conflits et à la promotion de la paix.
L’assemblée Générale a ainsi marqué un tournant dans l’activation des résolutions pour une Afrique de l’Ouest et un Sahel plus stable, où les femmes, au même titre que les hommes, participent pleinement à l’édification d’un avenir pacifique.
ADIKI Meheza Nadège