L’Agora Senghor de Lomé a accueilli vendredi 21 mars 2025, un atelier de cadrage et de lancement d’un projet ambitieux : « Soutenir l’élaboration de politiques fondées sur les données probantes en matière de Travail Domestique Non Rémunéré pour l’équité intergénérationnelle au Togo et au Bénin ». Initié par le Consortium Régional pour la Recherche en Économie Générationnelle (CREG) en collaboration avec l’ONG Cœur Solidaire du Togo et d’autres partenaires, ce projet vise à faire reconnaître et valoriser le travail domestique non rémunéré (TDNR), majoritairement assumé par les femmes et les filles.
Le travail domestique non rémunéré, qui englobe des tâches essentielles telles que la cuisine, le nettoyage, la garde d’enfants ou encore le soin aux personnes vulnérables, demeure invisible. Son manque de reconnaissance contribue à perpétuer les inégalités de genre et freine l’autonomisation des femmes. Selon Professeure Kouméalo Anaté, Présidente du Conseil d’Administration de l’ONG Cœur Solidaire, « si ce travail n’est pas valorisé, l’impact peut être négatif sur la vie psychologique, mentale et économique des femmes, mais aussi sur la famille et la politique économique des États ».

L’atelier a réuni une trentaine d’acteurs clés : organisations de défense des droits des femmes, parlementaires, décideurs politiques et partenaires techniques. L’objectif est d’engager ces parties prenantes dans une réflexion collective pour promouvoir une réforme politique inclusive et équitable. L’honorable Lamy Rachidatou Amadou, a souligné l’importance pour l’Assemblée nationale de s’approprier les éléments issus de ces travaux afin de formuler des propositions de loi visant à mieux reconnaître et encadrer le TDNR.

Cet atelier vise également à sensibiliser la population sur la valeur économique du travail domestique et encourager un changement de mentalité.
Financé par le Centre de Recherches pour le Développement International (CRDI) et Affaires mondiales Canada, ce projet s’inscrit dans une démarche de formation et de sensibilisation sur deux ans. L’atelier de cadrage n’est que le début d’un processus visant à doter les acteurs des outils nécessaires pour mener des actions concrètes et durables.