Consommation de la chicha : les conséquences sont lourdes et irréversibles chez la femme
Les conséquences de la consommation de la chicha sont énormes chez la femme. Il peut s’agir des problèmes cardiovasculaires et respiratoires, du cancer puis de l’infertilité. La chicha est pire que la cigarette, les différents parfums ne sont que camouflants.
La chicha, encore appelée sous d’autres cieux « narguilé », « narghilé » ou « hooka » est une pipe à eau, destinée à fumer du tabac ou de l’essence de fruits. Elle est consommée principalement dans des boîtes de nuit, bar, restaurant par une population généralement jeune. À la différence de la cigarette, elle permet de varier le parfum. Il en existe au goût de banane, d’orange, de fraise… Plus nocive que la cigarette, la quantité de fumée d’une seule bouffée de chicha équivaut à la fumée d’une cigarette entière. Une séance de chicha revient ainsi à fumer entre 20 et 30 cigarettes. Les conséquences sont énormes qu’on soit du sexe masculin ou féminin : problèmes cardio-vasculaires, respiratoires, digestifs, risques de cancers.
À cela, viennent s’ajouter d’autres pour les femmes. Ayaovi Motchon, Coordinateur de la Croix Bleue du Togo, explique les spécificités liées à gente féminine : « une femme qui s’adonne à la consommation verra une augmentation des risques cardiovasculaires et respiratoires. Elle aura également un risque accru du cancer du col de l’utérus et voir d’autres organes notamment les seins, les poumons » nous a-t-il confié.
La femme, est celle qui donne vie. Malheureusement, une consommatrice de la chicha verra ses chances de connaître la joie de la maternité se réduire : « elle aura une infertilité ou tout au moins un retard de conception parce que la consommation des substances psychoactives perturbe énormément le cycle menstruel de la femme. Au cas où elle devenait enceinte, elle pourrait avoir ce que nous appelons le diabète gestionnaire. Et ce type de diabète regorge de lourdes conséquences aussi bien pour la femme que le fœtus qu’elle porte. Elle peut faire une fausse-couche ou un accouchement prématuré. Au pire des cas, donner naissance à un bébé mort-né ou qui décède quelques minutes après sa naissance » avertit l’actuel Président du Réseau des ONG et Associations Anti-drogue du Togo (ROAD-Togo).
Pour limiter les dégâts de ce produit, les autorités de certains pays africains notamment le Rwanda et la Guinée ont interdit simplement sa consommation.
Eugenie GADEDJISSO TOSSOU