La région des Savanes au Togo est en état d’urgence sécuritaire. Après plusieurs attaques meurtrières, le gouvernement togolais a pris cette mesure depuis le 13 juin dernier pour protéger l’ensemble de la population. La zone étant en insécurité, les femmes et les enfants sont un groupe vulnérable mais qui peuvent contribuer à la prévention et la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent.
Les femmes sont la cible de violences extrémistes et d’actes terroristes, constate ONU Femme. Ces derniers, s’en prennent aux femmes en faisant recours notamment à la violence sexuelle et à l’esclavage pour limiter leurs libertés et droits fondamentaux. L’actualité ces derniers temps au Nord Togo, amène à accroitre les sensibilisations dans l’ensemble de la population mais particulièrement à l’endroit des femmes.
Elles sont plus actives au quotidien et ont plus d’interactions, souligne Edwige Maldja, élue locale et conseillère genre de l’Association Together. « Les femmes sont plus impliquées dans l’histoire d’extrémisme violent. Dans la vie quotidienne, nous sortons, nous échangeons plus que les hommes. Dans nos lieux de vente, les sorties à la fontaine, la femme a toujours une oreille attentive », a souligné la conseillère municipale de Cinkassé. En prenant conscience donc de l’interaction des femmes dans les communautés, elles pourront être une alerte dans la lutte contre le fléau.
Pour être à l’abri et éviter au maximum d’être la cible de ces attaques, la branche togolaise du Réseau Ouest Africain pour l’instauration de la Paix, WANEP Togo, conseille : « Savoir quand se déplacer, ne pas le faire seule mais y aller en groupe, ne pas se déplacer tard, veiller à ne pas être la cible de ces groupes là et donc ne pas s’isoler. Il est important que les gens ne s’isolent pas dans des lieux non couverts par les forces de l’ordre et de sécurité », a conseillé Pyalo Da-do Yram Nora NOVIEKOU, Coordonnatrice de WANEP Togo.