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Portrait : Blandine M. Tagba-Abaki, le fruit de la patience et de l’abnégation

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Elle est la première femme rédactrice en chef du quotidien d’information Togo Presse. Son nom : Blandine Malibida TAGBE épouse ABAKI. Discrète, calme et loin des caméras, cette journaliste est l’incarnation de la résilience au féminin. Qui est Blandine Malibida Tagba épouse ABAKI ? Comment s’est-elle imposée dans l’univers de la presse togolaise ? En tant que femme de médias, quels sont ses défis au quotidien ? Comment est-elle parvenue à gravir les échelons malgré son attitude discrète ? Ce portrait vous livre des éléments de réponses édifiants sur le parcours impressionnant de la Vice-présidente de l’Association des Femmes Professionnelles des Médias du Togo (AFPM-Togo). Portrait 04 du projet « Lucarnes Femmes de Médias ». 

 

Quand l’audace fusionne avec l’apprentissage

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Blandine Malibida Tagba-Abaki est un produit du Collège Chaminade de Kara, où elle obtient son baccalauréat série A4 en 1997. Elle poursuivit ses études à l’Université de Lomé à la Faculté des lettres et sciences humaines pour décrocher sa maîtrise en 2004. Bien qu’en activité, la journaliste ne s’arrête pas. Elle retourne sur les bancs entre 2008-2009 pour ressortir avec le Diplôme d’Études Approfondies (DEA).

La quarantaine, le parcours professionnel de la femme de média débute en 2005 par un stage à la Société Nationale des Éditions du Togo (EDITOGO) en tant que pigiste pour le quotidien « Togo presse ». Contrairement au code du travail qui exige une intégration automatique après six (06) mois de stage, il a fallu à notre brave journaliste onze (11) mois de stage. La patience et l’endurance finirent donc par payer. En début 2007, elle intégra l’équipe de rédaction en tant qu’agent permanent.

C’est ma passion, ma détermination, mon courage et ma volonté de bien faire mon travail qui m’ont portée à mon poste actuel. Je ne refuse aucun travail et je le fais du mieux que je peux

En 2014, Blandine Tagba fut donc nommée au poste de « Chef desk Femme et Société ». Poste de responsabilité qu’elle assuma jusqu’en 2022 ou elle sera nommée, « Rédacteur en chef », titre qu’aucune femme n’a occupé jusque-là au quotidien national.

 

Les dessous d’une ascension fulgurante

Être la première femme rédactrice en chef d’un journal quotidien étatique, ne peut qu’impressionner. Mais, il n’y a aucun doute que des interrogations puissent se poser sur les dessous de cette réussite professionnelle. Face à ces suppositions, Blandine reste ferme. « Mes stratégies sont simples. Je fais fi des stéréotypes et je continue de donner le meilleur de moi », confie-t-elle à l’équipe coordonnatrice du projet. « Je respecte tout le monde, du plus grand au plus petit et je recadre quiconque veut défier mon autorité. Je m’impose avec mes connaissances et mon travail », a-t-elle poursuivi.

Pour la femme de média, l’ouverture d’esprit, le respect et la confiance en soi, le dialogue et la rigueur sont des valeurs pratiquées au quotidien : « J’ai passé des moments palpitants, instructifs, mais aussi très stressants », confesse celle qui est appelée dans sa rédaction « la REC ».

Pour Blandine Malibida Tagba-Abaki, rien ne peut expliquer sa réussite professionnelle si ce ne sont des qualités intrinsèques à son être : « C’est ma passion, ma détermination, mon courage et ma volonté de bien faire mon travail qui m’ont portée à mon poste actuel. Je ne refuse aucun travail et je le fais du mieux que je peux », confesse la femme de média.

 

Faites tout pour trouver un équilibre entre votre carrière et votre vie familiale

 

Toujours forte malgré les défis

Les femmes sont confrontées à d’énormes défis dans l’univers médiatique. Pour y exceller et gravir des échelons en tant que femme, il doit falloir s’imposer et faire preuve d’un courage inégalé. Parmi ces multiples défis, Blandine retient particulièrement la pratique des stéréotypes sur les femmes. « Je suis dans la quarantaine d’âges alors qu’il y a mes devanciers, des gens qui m’ont appris le métier qui n’ont pas eu le privilège d’occuper un poste de responsabilité. Donc, il y a de quoi penser qu’en tant que femme, j’aurais vendu mes faveurs pour avoir mon poste. Certains m’ont surnommée “enfant chef” ce qui dit beaucoup de choses », déplore la journaliste.

Pour elle, la femme togolaise doit rattraper son retard en commençant par la formation et le développement des aptitudes professionnelles et personnelles. « Se former, se cultiver, se munir de courage, de volonté, de détermination et de persévérance. Il faut se faire respecter par son attitude, sa manière de vivre. Bref, il faut donner l’exemple », a-t-elle conseillé.

 

Un engagement social et une vie familiale pleinement épanouie

Blandine Malibida Tagba-Abaki est une épouse et mère de famille qui a réussi à maintenir un équilibre entre sa vie professionnelle et personnelle. « J’ai eu le métier que j’ai voulu et une famille qui m’inspire à aller toujours de l’avant », s’est-elle réjouie.

Bien que discrète, la femme de médias est très active quand il s’agit de défendre des causes communes ou d’apporter sa pierre pour la mise en œuvre des projets sociaux. « L’égalité homme-femme », est le sujet essentiel qui la passionne. Aussi, l’inclusion des enfants handicapés mentaux ou intellectuels est une cause qui lui tient énormément à cœur : « je suis mère d’un fils autiste qui peine à se scolariser ». Aux femmes professionnelles de médias, la VP de l’AFPM-Togo appelle à plus de solidarité et d’entraide.

Pour Blandine, il n’est pas question que ses consœurs se laissent influencer par le regard machiste de la société qui voudrait que toutes les femmes soient casées dans les foyers avec mari et enfants. « Si vous en trouvez, c’est parfait, si vous n’arrivez pas à accéder à cela, ce n’est pas grave », a-t-elle lancé avant d’exhorter : « Faites tout pour trouver un équilibre entre votre carrière et votre vie familiale ».

Malgré ses diplômes et sa position au sein de la corporation, la journaliste ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Son ambition, c’est de soutenir sa thèse de doctorat et de décrocher un master en journalisme.

Christelle Agnindom

 

 

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