INTERVIEW : « mon aspiration: faciliter la vie aux ménages » Rose Baniab-Tanghanwaye, promotrice des farines Mossani
Faire la cuisine africaine devient de plus en plus facile de nos jours. Des initiatives pour faciliter la tâche naissent chaque jour. L’une est bien sûr la production de farine avec diverses céréales mises sur le marché par Rose M. BANIAB Epouse TANGHANWAYE. Avec un Master en marketing, Rose Baniab n’a pas hésité à se tourner vers l’entreprenariat en proposant une solution pour faciliter la cuisine. Avec plus d’une dizaine de variétés de farine, « Mossani foods » est disponible aujourd’hui dans les supermarchés et shops. Sa promotrice Rose Baniab-Tanghanwaye à travers cette interview explique sa motivation pour ce projet et donne des précisions sur les farines Mossani foods.
Afrikelles: Qu’est-ce qui vous a motivé à entreprendre particulièrement à mettre sur le marché les farines ?
Rose M. BANIAB: Diplômée d’un master en marketing, j’ai à mon actif 8 ans de carrière en administration.
Je me suis retrouvée dans une situation de chômage et mes années d’expériences n’ont pas suffi à m’ouvrir de nouveau les portes de l’emploi.
Je sentais le besoin de me positionner en tant que productrice de biens et pourvoyeuse d’emplois afin d’éviter, ne serait-ce qu’à quelques-uns, la situation inconfortable du chômage dont je faisais moi-même l’expérience.
La production des farines n’était pas mon projet de base ; elle s’est imposée à moi.
En effet, mon aspiration de faciliter la vie aux ménages m’a conduite à proposer des solutions rapides de cuisine, des produits (marinades, bouillons et farines sèches) prêts à l’emploi.
Dès que j’ai commencé avec les farines, elles ne m’ont plus lâchée jusqu’à aujourd’hui
Il n’est pas facile d’entreprendre et, de surcroît, quand l’on a des factures à payer sans même voir l’horizon. Ce serait donc se leurrer, que de vouloir entreprendre à partir de 0f.
Afrikelles: Comment êtes-vous passée de l’idée de projet à la concrétisation ?
Rose M. BANIAB: En me rappelant mes propres difficultés à offrir de la bonne nourriture en temps record dans mon foyer après une longue journée de travail, mais aussi des expériences personnelles vécues à l’extérieur du pays où j’étais confrontée à l’absence des mets locaux naturels, j’ai tout de suite imaginé une solution de cuisine rapide qui puisse soulager quotidiennement les femmes, mères, épouses et travailleuses souvent très occupées.
Afrikelles: Quelles sont les différentes variétés de farine que vous produisez ?
Rose M. BANIAB: Nous offrons aux consommateurs togolais et étrangers des farines faciles à cuisiner, répondant aux exigences de qualité et aux saveurs traditionnelles du terroir. Nous avons, entre autres propositions, des farines de :
AKPAN ou AKASSA, faites à base de fécule de maïs. Cette farine permet de faire du Akpan consommé en Afrique de l’ouest;
AGBELIMA ou PLACALI : farine de manioc fermenté, préparé souvent en mélange avec la farine de maïs ;
COCO ou BOUILLIE LISSE DE SORGHO, permet de faire de la bouillie en petit déjeuné
DZENKOUME ou AMIWO, farine rouge permettant de faire de la pâte salée;
EPOMA ou FARINE FERMENTEE DE SORGHO, utilisée souvent pour la bouillie ou pour la pâte ;
EPOWO ou FARINE NON FERMENTEE DE SORGHO permet de faire la pâte ;
FUFU ou FARINE D’IGNAME : fait à base de l’igname, cette farine permet de faire du foufou;
KHOM ou DOKUNU : farine permettant de faire du « khom » une variété de pâte fermentée, consommée avec sauce tomate ;
KOKONTE ou COSSETTE DE MANIOC : préparée seule ou en mélange de la farine de maïs, elle permet une élasticité de la pâte ;
TELIBO ou COSSETTE D’IGNAME se prépare seule ou avec la farine de maïs ou de mil.
Afrikelles: Il existe différentes marques de farine sur le marché, qu’est-ce qui fait la particularité de Mossana foods?
Rose M. BANIAB: Nous sommes spécialisés dans la production des farines naturelles sans aucun additif et, plus précisément, dans la production des farines fermentées.
Afrikelles: Pensez-vous vraiment, qu’on peut entreprendre à partir de zéro franc ?
Rose M. BANIAB: Sans réfléchir, je réponds NON. Toutefois, je suis partie d’une somme insignifiante pour avoir, aujourd’hui, une entreprise. Mais, il faut avouer que si j’y suis arrivée, c’est parce que j’avais un toit et de la nourriture chaude sur ma table chaque soir quand je rentrais. Il n’est pas facile d’entreprendre et, de surcroît, quand l’on a des factures à payer sans même voir l’horizon. Ce serait donc se leurrer, que de vouloir entreprendre à partir de 0f.
Afrikelles: Rose M. BANIAB Epouse TANGHANWAYE, merci et plein succès!
Rose M. BANIAB: Merci à vous pour l’opportunité, notre page Facebook est disponible pour plus d’information.
Propos recueillis par Eugenie GADEDJISSO TOSSOU.