Elle est connue pour le grand public comme députée à l’Assemblée Nationale Togolaise et tout dernièrement comme meilleure femme leader. En effet, Esther Ayélé Gabiam, est élue en janvier 2022 « Meilleure Femme Leader » à la cinquième édition de Togo Top Impact, un évènement qui distingue les filles et fils du Togo dont les actions impactent positivement leurs communautés et sont des modèles. Ce n’est d’ailleurs pas la seule distinction qu’elle porte. En 2022, elle était couronnée « Houinygan », un prix culturel et biennal décerné aux femmes vertueuses ou aux hommes modèles du Togo. Ces distinctions ne sont autres choses qu’un encouragement pour son dynamisme, son leadership et ses actions sur le terrain auprès des communautés rurales. La cheffe d’entreprise et également Présidente du club de football féminin “Believer Fc d’Anfoin” est une enragée de travail, une boule d’énergie, une vase d’amour et d’empathie. L’honorable Esther Ayélé Gabiam, femme de terrain et d’action est mariée et mère de deux enfants. Elle s’est engagée à promouvoir une autonomisation socioéconomique des femmes et des jeunes, surtout des communautés rurales. A travers cette interview exclusive, la native des Lacs revient sur son parcours et ses engagements. Bonne lecture!
1- En quelques lignes, racontez-nous votre parcours !
Je suis une digne fille Gè, née le 23 Avril 1973 à Lomé. J’ai fait mes études primaires et secondaires dans mon pays natal le Togo. Après mon Baccalauréat 2è partie, je rejoins l’Europe pour y poursuivre mes études. Je revins plus tard au Togo et débuta mon premier emploi au Ministère de la Jeunesse et Sports en tant que Secrétaire Particulière. J’étais au cœur de l’organisation au niveau du ministère. Depuis longtemps, j’aimais la liberté et j’avais un goût poussé pour le commerce. Par conséquent, je démissionnai du ministère de la Jeunesse et Sports pour me lancer dans les affaires. En 2007, j’ai créé ma société ‘Believer God’, une structure spécialisée dans la livraison des équipements biomédicaux et des réactifs de laboratoire.
De cheffe d’entreprise et dont j’ai toujours gardé la fonction, la fille de Fo Antoine GABIAM comme on aime m’appeler sur le terrain (préfecture des Lacs), et soucieuse du bien-être de mes frères et sœurs de ma préfecture natale, je me lance un nouveau défi, celui d’être leur porte voix sur le plan national. C’est ainsi qu’en 2019, j’ai en toute humilité déposé ma candidature pour être députée à l’Assemblée Nationale. Dieu étant grand, Esther ayélé Gabiam devient députée de la 6ème législature suite aux élections législatives du 20 décembre 2019. En bref, c’est ce que je peux dire de mon parcours.
Candidate aux élections législatives :Qu’est ce qui a été le déclic ?
C’est simple, c’est cette envie et l’ambition de porter une assistance sociale, économique à ma communauté, les enfants, les filles et surtout les enfants.
Plusieurs vous connaissent sous la casquette de députée. Dites- nous, que faites vous en dehors de ce titre ?
Je suis femme d’affaires et Directrice de la société « Believer God ». Elle est spécialisée dans la distribution des équipements biomédicaux, de réactifs et de consommables.
Vous avez donc une famille, un mandat de députée et vos affaires. Mais l’on vous voit toujours sur le terrain, d’où tenez-vous toute cette énergie et cette force ?
Je rends grâce à mes parents pour cette éducation qu’ils m’ont donnée. Toute la force réside dans cette éducation parentale. Grace à eux, je suis devenue ce que je suis aujourd’hui. Aussi, ma personnalité caractérisée par l’amour, le travail, la discipline et l’abnégation m’aide énormément à tenir et à ne manquer jamais de force.
Votre engagement et votre humanisme vous ont honoré d’un titre. Celui de la « Meilleure femme leader de l’année » au Togo Top Impact 2022. Quel est le challenge pour vous après ce titre ?
Toute d’abord, j’aimerai dédier ce prix à mes consœurs députées et à toutes les filles du Togo. Ce prix à mon avis est une invite à s’engager beaucoup plus et à entreprendre pour relever le défi du développement socioéconomique du pays. Les besoins sont énormes et nous devrons travailler et je crois que c’est la vision du chef de l’État, son Excellence Monsieur Faure Essozimna Gnassingbé.
Quelles sont les actions menées donc en soutien à votre communauté depuis votre élection ?
Avec mon équipe, nous avions pu mener plusieurs actions dans divers domaines. Nous avons :
• Offert plusieurs milliers de tables-bancs aux établissements scolaires et fait établir des actes de naissance à plusieurs enfants de la Préfecture des Lacs,
• Avec l’appui du PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement) nous avons obtenu un financement de près de 240 Millions francs CFA au profit de 10 groupements des femmes évoluant dans la transformation pour la construction des deux usines de transformation de manioc,
• Fait réfectionner et construire des salles de classe dans plusieurs établissements, réalisé des forages dans les centres de santé et 32 autres forages sont en cours de réalisation dans les centres d’écrits de la Préfecture des Lacs en partenariat avec l’ONG koweïtien DirectAid,
• Fait installer de l’électricité dans plusieurs localités de la Préfecture, une des doléances phares lors de la campagne présidentielle,
• Apporter des soutiens financiers aux femmes de la Préfecture pour le renforcement de leur capacité en matière d’entrepreneuriat féminin,
• Assister les victimes des incendies des écoles et maisons (Lacs 4 et 3) et des inondations survenues dans la commune Lacs 2 en Septembre 2021,
• Apporter des appuis financiers à 6 étudiants et aujourd’hui, un (1) d’entre eux continu ses études en France.
• Au CMS de Gbodjomé, don d’un aspirateur de Mycosité, contribuant ainsi à réduire le taux de décès des nouveaux nés,
• Installer au niveau des centres de santé plusieurs laboratoire d’analyse à travers le pays.
Quelle est pour vous la chose la plus urgente à faire pour les jeunes filles des milieux ruraux ?
Créer un cadre propice pour une éducation des jeunes filles.
Améliorer l’éducation des filles.
Renforcer le leadership des filles.
Initier des micro projets pour l’insertion socioprofessionnelle des filles
Mme la députée, merci!
Merci également à vous!
