Veuve et précarité : se construire une armure avant la tempête
La majorité des femmes africaines, à la perte dévastatrice de leur époux vivent dans la précarité. En dehors, de la douleur liée à la perte d’un être cher, vient s’ajouter un combat de longue haleine pour éviter la méchanceté de la belle famille. Pourtant la loi protège.
La veuve dans la communauté noire vit la précarité. La belle-famille souvent lui mène la vie dure en la privant des biens du conjoints décédé.
Pour faire face à la situation et réduire la précarité de cette dernière, Maître DJERI-DANSOU Ikpindi Estelle, propose : « idéalement, il faut qu’elle soit légalement mariée. Ceci lui confère d’office la qualité d’héritière pour bénéficier de certains droits. »
Et même quand elle ne l’est pas, le code togolais des personnes et de la famille prévoit en son article 412 alinéas 1-4 des dispositions pour protéger la veuve pendant une période souligne Maitre DJERI-DANSOU : « Au cas où elle n’est pas légalement mariée, la loi ( code togolais des personnes et de la famille ) l’autorise pendant 30 mois dès le décès du conjoint, à conserver le domicile conjugal et la résidence habituelle de la famille même lorsque l’immeuble est un bien propre du conjoint prédécédé.»
Estimé à 258 millions dans le monde, une veuve sur dix vit dans une pauvreté extrême. Dans ces situations désespérées, il est souhaitable de faire recours aux personnes mieux indiquées notamment les avocats, les notaires ou tout autre juriste afin de pouvoir rentrer dans ses droits.
Geoffroy AYEKE