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Togo: lutte contre les grossesses précoces chez les adolescentes, les procureurs mis à contribution

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Entre 2018 et 2020, environ 3 000 grossesses sont enregistrées chaque année dans les établissements scolaires au Togo. Pour renforcer le mécanisme de suivi et de prise en charge des cas de violences sexuelles, l’ONG Women in Law and Developpment in Africa-Afrique de l’Ouest (WILDAF-AO) en collaboration avec l’Association Togolaise pour le Bien-Être Familial (ATBEF) a réuni plus d’une dizaine de procureurs à Lomé ce 24 mars 2022. La finalité est d’améliorer les démarches de plaidoyer et de mobilisation de tous les acteurs pour venir à bout des grossesses précoces et des violences sexuelles à l’endroit des adolescentes.

Neuf (9) mois après une première rencontre avec les acteurs judiciaires dans le cadre du projet « prévenir les violences sexistes et les violations des droits sexuels et reproductifs des adolescentes pour réduire les grossesses précoces au Togo », l’ONG Women in Law and Developpment in Africa-Afrique de l’Ouest (WILDAF-AO) et l’Association Togolaise pour le Bien-Être Familial (ATBEF) ont réuni les procureurs du Togo le 24 mars à Lomé.

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Il était question de revisiter les résultats des travaux de la rencontre de juin 2021 réalisés avec les procureurs et autres officiers de police sur la thématique, de renforcer le mécanisme de suivi et de prise en charge des cas de violences sexuelles dans le pays et surtout d’harmoniser les méthodes et les sujets de mobilisation générale des acteurs et de plaidoyer.

Pour réprimer les auteurs des grossesses précoces des jeunes filles adolescentes, les magistrats appliquent la loi. « Lorsque des cas de grossesse des adolescentes nous sont signalés, nous essayons de voir d’abord si cela se passe sur notre territoire de compétence ensuite nous voyons si la jeune fille est en milieu scolaire, son âge…pour déterminer la loi à appliquer. A chaque fois que les cas sont avérés, nous n’hésitons pas à appliquer la loi soit des peines d’emprisonnements et ou des amandes. Nous jouons sur la loi du 16 mai surtout, parfois, ce n’est pas facile dans la mesure où les parents interviennent pour demander la liberté de l’auteur. Mais nous ne cédons pas », a déclaré KLOUGAN Yao, Procureur de la République près du tribunal de Tsévié.

A ce jour, il n’existe pas un texte spécifique au cas des grossesses en milieu scolaire. Le plaidoyer aujourd’hui va dans ce sens : « Pour nous, violer est grave. Cela l’est encore plus quand de ce viol résulte une grossesse, encore plus, quand la jeune fille est scolarisée. Il faut donc au-delà des dispositions liées à la pédophilie, du viol sur mineure, une loi qui parle de la grossesse en milieu scolaire », propose N’Zonou Odette Procureure de la République près du tribunal de Kévé.

Renforcer les dispositions juridiques, les appliquer, punir les auteurs des grossesses précoces permettent de dissuader les futurs auteurs.

Le projet « prévenir les violences sexistes et les violations des droits sexuels et reproductifs des adolescentes pour réduire les grossesses précoces au Togo » est financé par le Centre de Recherche pour le Développement International (CRDI).

 

                                                                     Eugenie GADEDJISSO TOSSOU

 

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