Société : les grossesses précoces, un frein pour l’atteinte des ODD
De Septembre 2020 à Mars 2021, l’on a enregistré, au Togo 1222 cas de grossesses précoces en milieu scolaire. Des chiffres révélés par une enquête de la Direction de la planification de l’éducation en collaboration avec l’UNICEF (Fonds des Nations unies pour l'enfance) et la Banque Mondiale. Même si les chiffres ont baissé comparativement aux années précédentes, la problématique mérite une attention particulière. C’est pourquoi, les acteurs de la société civile togolaise étaient en table ronde ce samedi 30 Mai 2021.
Le Togo a célébré en différé, la Journée Mondiale d’Action pour la Santé de la femme. A l’initiative de l’ONG Voie Eclairée des Enfants Démunis VED, une table ronde s’est tenue entre acteurs de la société civile. « Les grossesses précoces, non désirées, responsabilités du genre dans la famille et convergence des consciences vers les ODD : chemins et leviers. » était le thème au cœur des discussions.
La Ministre de l’action sociale, de la promotion de la femme et de l’alphabétisation, Mme Adjovi Lonlongno Apedo, épouse Anakoma a assisté aux discussions. Représentant Madame le Premier Ministre Victoire Tomégah Dogbé, elle a souligné que « les jeunes filles manquent d’informations, parce qu’elles ne sont pas éduquées pour affronter leur vie d’adolescence et vie de jeune fille. Elles n’ont pas des informations nécessaires sur ce que c’est que la santé sexuelle et de la reproduction. » L’autre constat fait par la ministre est « que ces filles sont enceintées souvent par des adultes, des personnes, qui, elles ont connaissance de ce que c’est que la sexualité. Ces personnes induisent les jeunes filles en erreur et paralysent ou bloquent leur avenir ». Madame Lonlongno Apedo, épouse Anakoma, a invité les parents et la communauté à rester beaucoup plus attentifs aux besoins des jeunes filles en termes d’information sur leur santé sexuelle et de la reproduction.
La grossesse n’est pas la fin du monde, sauf que dans nos sociétés, constate Hator Kofi Lucide, président du comité d’organisation de la table ronde, « quand cela arrive, personne ne veut plus porter de l’aide à la jeune fille et elle commence par vivoter ». Il précise que si 10 jeunes filles, brillantes sont dans cette situation, c’est donc des têtes pensantes qui sont égarées, des espoirs de développement perdus.
Des tableaux d’honneur sont décernés à 12 femmes pour leur contribution par de multiples actions en faveur de la promotion des droits de la femme et de leur autonomisation. Il s’agit entre autres de la ministre de l’action sociale Mme Adjovi Lonlongno Apedo épouse Anakoma, la conseillère municipale Dédé Akpédzé Mensanh, la coordinatrice de la plateforme Young Women 4 Development Alice Goza, l’Ambassadrice Sephis Togo Charlotte GUEZERE, Juliette AMEGADZE de Youth Panel.