PORTRAIT : G-Laurentine Assiga, la « soldate de la plume », révélatrice des talents camerounais
Le journalisme culturel au Caméroun depuis 10 ans a une représentante valable et dynamique : G-Laurentine Assiga. Journaliste, blogueuse, promotrice événementielle, productrice de contenus médiatiques, experte en communication d’influence, G-Laurentine s’est imposée au secteur culturel au Caméroun. A son arc, plusieurs cordes. Elle allie passion et travail, c’est ce qui, peut-être explique sa présence sans faille dans le secteur culturel et ses multiples responsabilités. Mais, qui est Laurentine Assiga, la « Elle » du mois d’Octobre ?
PARCOURS
J’ai accouché ma fille un dimanche. Le lundi suivant, les résultats du probatoire étaient disponibles. Et j’avais réussi. C’est l’une de mes plus belles victoires.
G-Laurentine Assiga, est une grande rêveuse. Du haut de ses 47 ans, elle a prouvé que les rêves peuvent devenir une réalité à condition qu’ils soient suivis en amont des actes. Fille d’instituteur de langue française formé en France, G-Laurentine est un produit fini des Ecoles catholiques. Elle fait ses premiers pas scolaires à l’école primaire notre Dame de Mvolyé à Yaoundé. Elle intègre le collège Vogt en 1988 grâce à une bourse. G-Laurentine après son BEPC est transférée au collège de la Retraite elle obtient le probatoire en 1995. Une année qui sera particulière puisqu’elle mettra au monde sa fille. Elle a continué, malgré son état de grossesse et surtout les railleries de ses camarades et même des enseignants à poursuivre les cours. Son engagement d’honorer ses parents et sa promesse à la mémoire de son père lui ont permis de relever le défi. « Pour moi, un enfant est une bénédiction de Dieu. Alors, pourquoi la grossesse devrait être considérée comme un malheur ? » S’interroge-t-elle. A cette époque déjà, G-Laurentine s’intéressait déjà à l’animation puisqu’elle animait à la radio du collège. Elle a donc un défi, celui de prouver que la naissance d’un enfant ne met forcément pas fin aux études de la jeune fille. Pari réussi puisqu’elle fut première de sa classe au cours des deux premiers trimestres avant de prendre les congés de maternité. « J’ai accouché de ma fille un dimanche. Le lundi suivant, les résultats du probatoire étaient disponibles. Et j’avais réussi. C’est l’une de mes plus belles victoires. Je suis passée de contre modèle à modèle. Plus jamais après ça, une élève enceinte ne s’est faite renvoyée de l’établissement. » Raconte-t-elle. Amoureuse de sa fille, elle prendra une année pour suivre les premiers pas de sa fille. Elle décroche donc son Baccalauréat en 1997 au Lycée Lecrelc. Elle suit sa passion, et s’inscrit à l’Ecole Supérieure des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication (ESSTIC) au Cameroun et décroche sa licence en 2001.
LA PROFESSIONNELLE GRANDE REVEUSE
Le Cameroun a assez de potentiel culturel. G-Laurentine en a pris conscience et s’est vue interpeller pour mettre en lumière ces talents aux yeux du monde. Voilà la mission qui l’amène au journalisme culturel. Elle totalise en 2021, 21 ans de carrière dans le paysage médiatique en tant que professionnelle. Sa carrière a véritablement débuté en 2000 pendant qu’elle était encore étudiante en 2e année à l’ESSTIC. Son premier organe de presse fut le Quotidien Mutations, à l’époque trihebdomadaire. Elle y a passé sept (7) bonnes années avant d’intégrer les équipes de La Société de Presse et d’Éditions du Cameroun SOPECAM, en prenant notamment la direction de la rédaction des Magazines. Recrutée, elle sera nommée le même jour au poste de Chef du service des magazines. Et comme mission, assurer la coordination de la rédaction et toutes les tâches rédactionnelles nécessaires.
Aujourd’hui, G-Laurentine est la Présidente-Fondatrice du Réseau des Journalistes Culturels du Cameroun, Secrétaire générale adjointe de l’Union internationale de la Presse francophone UPF section Caméroun, Attachée de presse de Les Mariannes de l’ambassade de France de Yaoundé, Attachée de presse Trophées francophones du cinéma 2017, Consultante en communication Trois Lys Nsimalen Maison de la Francophonie, TV Host « Mémoires de reporters », « P’Tits Secrets de Stars » Youtube et Bnews 1, CO-CEO DE CAMEROUN BEAUTY SWAG (712.000 FOLLOWERS SUR INSTAGRAM), CEO de CAMERSHOWBIZ.COM (800.000 visites), FOUNDER DE WWW.AMAZINGWORLD237.CANALBLOG.COM (103.000 VISITES).Des responsabilités qu’elle assume sans faille ce qui lui permet de voyager partout dans le monde.
FERVENTE CROYANTE, AMOUREUSE DE LA VIE ET DES DECOUVERTES
« Je crois au Maitre des impossibilités possibles. » confie la Présidente-Fondatrice du Réseau des Journalistes Culturels du Cameroun. D’ailleurs toutes les idées qui lui traversent l’esprit sont confiées à Dieu. Elle explique la réussite de ses projets par la présence de Dieu à ses côtés. Elle raconte : «quand j’arrive au Magazine Nyanga comme chef de service, certaines personnes me disaient que c’est un garage, que c’était pour tuer mon talent. Je leur avais répondu qu’avec Dieu, on ne perd jamais. La hiérarchie nous a donné carte blanche sur la révision des contenus. 6mois plus tard, les ventes avaient augmenté. Le magazine est devenu leader du marché camerounais et d’Afrique centrale. Je tiens d’ailleurs à témoigner ma gratitude à ma hiérarchie pour la confiance. Cette confiance m’a motivée et me motive encore plus à oser.» Grace donc à la ténacité, à la persévérance de G-Laurentine et la bénédiction de sa hiérarchie, le Magazine Nyanga est présent sur de grands rendez-vous prestigieux à travers le monde notamment le Festival de Cannes, à la Monte Carlo Fashion Week, au Monaco Yacht Show, au Grand Prix de formule 1 de Monaco, au Salon du Chocolat. Des événements qu’elle couvre personnellement.
Je ne saurai perdre l’aspect de la discipline, de l’hygiène de vie, et de l’image toujours bien soigné. Comme elle aime bien le dire, il faut savoir se vendre soit même, se valoriser
Les railleries, le pessimisme des uns et des autres ne freinent jamais l’élan de la «soldate de la plume». Elle aurait écouté et faibli que le Réseau des Journalistes Culturels du Cameroun, fondé en 2012, n’existerait pas. Son rêve en mettant sur pied ce regroupement de professionnels de l’information culturelle est de « plaider pour la revalorisation des sujets culturels dans les médias camerounais et de porter la culture au firmament ». Là encore des confrères m’ont traitée de rêveuse. Qu’un tel ambitieux projet ne pouvait aboutir à cause des mentalités, que la culture ne valait rien. Presque 10 ans après, les mêmes me saluent bien bas avec des félicitations chaleureuses. »
C’est d’ailleurs au cours d’une des activités du RJ2C que King Pierre Junior, jeune journaliste passionné d’arts et de culture rencontre celle qu’il lit depuis des années. King Pierre Junior deviendra plus tard l’un des collaborateurs de G-Laurentine. Son impact dans sa vie est premièrement spirituel raconte-t-il : « Fervente croyante, elle n’hésite jamais à vous rappeler que toute œuvre, idée, tout acte, vient de l’éternel. Le second impact, il est d’ordre professionnel. Très regardante sur le contenu de tout un chacun. Je ne saurai perdre l’aspect de la discipline, de l’hygiène de vie, et de l’image toujours bien soignée. Comme elle aime bien le dire, il faut savoir se vendre soit même, se valoriser», nous a confié King Pierre Junior.
G-Laurentine Assiga, continue son parcours déjà dans le secteur culturel, par la célébration des talents journalistiques de qualité à travers le Grand Prix Francophilie des Médias et le Concours du jeune espoir journaliste « Prix Perika », qu’elle organise sous l’égide du Réseau des Journalistes Culturels du Cameroun.
Elle s’emploie par ailleurs à faire ressortir les femmes dans ce secteur culturel qui n’ont pas encore une notoriété. Le culte de l’effort, la foi en Dieu, la réussite digne sont les plus grandes valeurs qui fondent sa devise : «rien n’est impossible à celui qui croit. »
Eugenie GADEDJISSO TOSSOU