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WILDAF-AO : 50% POUR ELLES AUSSI, le mouvement prend vie à Lomé

C'est désormais le temps du changement pour les femmes et jeunes femmes africaines désireuses de s'engager dans la vie politique de leurs pays. Pour rendre cette action possible, le mouvement d'action et de solidarité pour la participation politique des femmes et des jeunes femmes, 50%, est porté sur les fonts baptismaux ce mercredi 11 octobre 2023 après deux jours d'atelier à Lomé. Initié par le réseau Women In Law and Development in Africa-Afrique de l'Ouest (WILDAF-AO), il s'agit durant ces deux jours de réflexion de faire le point sur les difficultés que rencontrent les femmes et jeunes femmes dans leur implication et leur participation à la vie publique et politique, comprendre les défis liés à l'application effective des engagements que les gouvernements ont pris en la matière, aussi bien au niveau mondial, continental, soit régional voire national.

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Elles sont 47 représentantes de la société civile de 12 pays de la sous-région ouest-africaine (Bénin, Burkin-Faso, Côte d’Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Mali, Nigeria, Niger, Sénégal, Sierra Leone et Togo), dont 21 participantes virtuelles a procédé à l’analyse des données statistiques qui, selon le rapport de l’Union Interparlementaire, montre qu’aucun pays de la sous-région n’a atteint la parité au niveau de la représentation nationale. L’absence de cette parité s’explique par une multiplicité de facteurs socioculturels, économiques et politiques dont la volonté insuffisante des dirigeants. Ce constat est fait alors même que les pays de la sous-région ont presque tous ratifié le protocole de la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples relatifs aux droits des femmes en Afrique en 2004, qui consacre la participation paritaire des hommes et des femmes aux prises de décisions publiques et politiques.

La Coordinatrice de WILDAF AO et la porte-parole du mouvement.

Ce qu’il faut comprendre aujourd’hui par le mouvement social « 50% Pour Elles Aussi », c’est qu’il s’agit des droits humains des femmes par excellence.  » Nous voulons d’abord une prise de conscience citoyenne des femmes et des hommes pour qu’ils comprennent la nécessité de l’implication des femmes dans les instances de prise de décisions, mais aussi au respect des engagements qui ont été pris en leurs noms« , a expliqué Bintou Founé Samake Bouare, Directrice Exécutive WILDAF-Mali, porte-parole du mouvement. Ce que le mouvement social « 50% Pour Elles Aussi » souhaite pour les femmes est leur présence « où elles doivent être et que les décisions ne soient plus prises en leurs noms mais qu’elles soient présentes lorsque que les décisions seront prises. Il s’agit d’un droit spécifique par excellence pour nous les femmes« , a ajouté la porte-parole du mouvement.

La particularité de ce mouvement est qu’il mettra l’accent sur les questions politiques et ambitionne d’accroître à 50% la participation quantitative et qualitative des femmes et des jeunes femmes en politique d’ici à 2030.  » Nous allons lutter pour qu’aucune liste ne respectant la parité dans sa composition ne soit validée tout simplement. Nous allons faire en sorte que les femmes puissent participer quantitativement mais aussi qualitativement à la vie politique » a souligné Elsa Badjoumbena Bakole, Présidente de Négresses Féministes.

Elsa Bakolé

En analysant la situation politique qui prévaut aujourd’hui en Guinée, au Mali, au Burkina-Faso et au Niger, les participantes demandent aux États de la CEDEAO et particulièrement aux nouvelles autorités de transition:

– d’adopter des réformes conformément aux engagements de leurs pays au niveau régional et sous régional en matière de droits des femmes et des filles,

-d’accorder une attention particulière aux droits des femmes et des filles déplacées en initiant et en allouant des ressources adéquates pour la mise en œuvre de programmes les protégeant contre les violations de leurs droits humains, y compris les multiples formes de violence.

– En particulier aux autorités de transition au Niger, les participants les appellent à ratifier le protocole de la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des peuples relatifs aux droits des femmes et à réhabiliter le Ministère de la Promotion de la Femme et de la protection de l’enfant dont la suppression dans le gouvernement de transition pourrait porter préjudice aux femmes et aux filles du Niger.

 

Géoffroy AYEKE

 

 

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