En Afrique, les travaux domestiques sont réservés principalement aux femmes. Elles font la cuisine, la vaisselle, l’entretien de la maison et elles sont également aux soins des enfants et parfois même des adultes. Ce travail non rémunéré et non quantifié a un impact significatif sur la condition financière de la femme et par ricochet sur son épanouissement. Au cours d’une concertation de haut niveau avec la société civile au Togo le mercredi, 07 février 2024 à Lomé, le Réseau des Femmes Africaines, Ministres et Parlementaires Togo (REFAMP) plaide pour la valorisation de ces travaux.
Initié par le Réseau des Femmes Africaines, Ministres et Parlementaires Togo (REFAMP-Togo) et ses partenaires, ce cadre de concertation a réuni des organisations de défense des droits de la femme au Togo. Selon une étude de terrain et des données collectées, par le Consortium Régional pour la Recherche en Économie Générationnelle (CREG), le travail domestique non rémunéré au Togo représente 38 % du PIB, dont 30 % pour les femmes et 8 % réservés aux hommes. « Quantifier le travail domestique non rémunéré est d’abord une question d’équité, il faut donner un visage à ce travail. C’est ce travail qui permet d’avoir et d’améliorer le bien-être social. On peut tout arrêter aujourd’hui sauf le travail domestique non rémunéré », a relevé le Président-coordinateur du CREG, Professeur Latif DRAMANI.
Le Réseau des Femmes Africaines Ministres et Parlementaires Togo (REFAMP-Togo), pense qu’il faut des actions pour accompagner et valoriser ce travail : « Il faut sensibiliser tous les acteurs pour une meilleure prise de conscience de la nécessité de valoriser le travail domestique non rémunéré. Ce travail doit être véritablement inclus dans les politiques et programmes étatiques afin de favoriser un développement équitable de la société », a mentionné Olivia AMEDJOGBE-KOUEVI, Présidente du REFAMP-Togo.
Le travail domestique non rémunéré n’est pas reconnu par le contrôle et la comptabilité internationale. Les objectifs de développement durable ODD en leur point 5.4 recommandent la valorisation de ce travail. L’autonomisation des femmes passe aussi par la valorisation du travail domestique non rémunéré dans les politiques et programmes de développement.
Espoire TAWI