Protectrice, talentueuse, éduquée, intellectuelle sont des qualificatifs qu’a trouvé Ange Vanessa Odou pour parler de Lala Méïta Soumahoro, notre Elle de la semaine. L’ivoirienne, la trentaine, ne lésine ni sur les moyens, ni sur l’énergie quand il s’agit de créer mais surtout de protéger. En l’espace de 10 ans, elle a mis en place quatre entreprises, fondé deux blogs. La maman de cinq trésors ne se laisse pas brûler par le feu des critiques. D’ailleurs, elle est en lice pour le concours de beauté Awoulouba 2022. Le futur se lit pour elle avec la création en Côte d’ivoire des crèches municipales pour soulager les femmes nourrices.
L’âge n’est qu’un chiffre. Cela se traduit très bien avec Lala Méïta Soumahoro. La jeune ivoirienne de 33 ans aujourd’hui, était déjà cheffe d’entreprise à ses 20 ans. Pendant que d’autres se cherchait encore un futur métier, elle a créé sa première entreprise « Essential Communication » en 2009. Structure qui a d’ailleurs piloté la campagne digitale de l’ancien Président Laurent Gbagbo. Son bateau n’a pas chaviré avec la vague des violences post-électorales dans son pays en 2011. Elle passe par le Bénin où elle créa le Winh drinks SARL en 2017, le Ghana pour aiguiser son anglais et se faire former en cosmétologie et le Cameroun où elle exerça en tant que maquilleuse professionnelle entre 2013 et 2014. Lala Meita, a ensuite ajouté à ses créations, African mutti en 2019 et C’rib la même année. 12 mois plus tard c’est-à-dire en 2020, Abonouan (entreprise en pleine gestation et organisation) naquit. Ces déplacements n’ont pas fait changer Lala, elle est restée égale à elle-même en revenant à son métier de base : la communication. Aujourd’hui, elle s’est spécialisée et est stratège en communication digitale.
Briser tous les complexes et briller pour les autres femmes qui ont honte, celles qui n’arrivent pas à s’afficher, celles qui n’arrivent pas à mettre des vêtements sexy qui se disent qu’elles ne sont plus belles après les enfants, c’est pour elles que je me bats, pour qu’elles s’aiment à nouveau
En dehors de ses propres affaires, Lala a continué par travailler dans d’autres entreprises. D’où son passage dans des entreprises telles que Reflet consulting, Motorola solutions, Trinity évents et depuis 2021, elle travaille à la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale de Côte d’ivoire.
Contrairement à ce que l’on puisse penser, Lala Meita en dehors de ses entreprises et des charges dans les structures où elle a exercé, elle a toujours et encore du temps et du cœur pour les humains, la petite enfance surtout. Mère de cinq enfants, trois garçons qu’elle a mis au monde et deux filles adoptées, elle sait particulièrement l’impact que les progénitures peuvent avoir sur la carrière professionnelle d’une femme. Voilà pourquoi, elle se présente avec un projet de création de crèches municipales au concours Awoulaba 2022.
Du haut de ses 1m80 avec 120 Kg, la Miss «Awoulaba plateau » n’hésite pas à s’afficher avec des bourrelets et des vergetures. « Briser tous les complexes et briller pour les autres femmes qui ont honte, celles qui n’arrivent pas à s’afficher, celles qui n’arrivent pas à mettre des vêtements sexy qui se disent qu’elles ne sont plus belles après les enfants, c’est pour elles que je me bats, pour qu’elles s’aiment à nouveau », nous a-t-elle confié.
Aujourd’hui divorcée, Lala Méïta dit avoir appris à ses dépens que des hommes en réalité, aiment les femmes mûres, qui ont des enfants, qui ont des vergetures, bref tout ce que les femmes détestent après la maternité. La blogueuse et influenceuse a d’ailleurs deux blogs sur lesquelles, elle partage son quotidien de parent et sa vie.
Celle qui trouve sa motivation dans les challenges, pense que « la meilleure façon pour qu’une femme africaine soit libre et épanouie, c’est qu’elle soit elle-même. »