Port de perruque : l’accessoire mode controversé
La perruque est un accessoire de beauté pour la femme. Elle est fabriquée soit avec des mèches naturelles, soit celles synthétiques, à la main ou à la machine.
Beaucoup de femmes africaines, à défaut de ne pas avoir des tresses présentables, ou des cheveux sur la tête, la prennent en option. C’est bien un business en pleine floraison.
Pour Joyce, c’est une bonne chose d’avoir des perruques sous la main : « si tu es fauchée, tu n’as pas d’autres choix que de les porter pour te rendre belle et sortir sans difficulté » déclare-t-elle. Grâce pour sa part, parle plutôt de l’aspect pratique de cette coiffure : « moi j’aime particulièrement les perruques, c’est simple à utiliser et efficace comme arme de séduction. » Armande la rejoint «la perruque me fait gagner du temps et de l’argent ».
Il est souvent reproché à la femme africaine de n’être pas fière de sa chevelure quand elle fait recours aux perruques.
Moïse trouve qu’en portant les perruques, les jeunes femmes africaines copient simplement les européennes.
Les perruques avec des mèches naturelles coûtent en moyenne entre 35 mille et 50 mille francs CFA. Un peu cher pour beaucoup de jeunes femmes qui n’hésitent pas à procéder par tontine pour l’avoir. Honoré, au regard du prix de ces mèches préfère que les « femmes réservent leur argent pour des besoins plus nécessaires, et qu’elles s’affirment dans la société avec leurs propres cheveux ».
Les perruques ne sont pas portées qu’en Afrique. Elles le sont également sur d’autres continents et sont même portées par des hommes soit pour cacher le fait qu’ils sont chauves ou pour mimer l’appartenance à un autre sexe.
Sylvie Ouedraogo