Nous sommes à l’ère du numérique et les téléphones connectés restent l’outil indispensable pour être au même niveau d’informations que les autres. Omniprésent dans la vie quotidienne, le téléphone Android, une nécessité pour plusieurs, reste très prisé par les jeunes filles, majoritairement élèves. Bien que prohibé dans les établissements scolaires, l’usage du téléphone se fait sentir toujours dans les écoles voire en classe de façon discrète, loin des regards des enseignants. Des vidéos coquines, de danses, d’exhibition du corps, des photos indécentes pour ne citer que cela circule sur les réseaux sociaux. On y voit clairement des élèves en kaki. Un phénomène bien grandissant qui implique et incrimine plus les élèves jeunes filles. Ce fait de société fait appel aux rôles et à la responsabilité des parents.
Une petite promenade de curiosité nous amène vers Madame Agnès, mère de trois enfants dont deux filles, la quarantaine, gérante d’un kiosque de photocopie, en pleine causerie, à la question:à quel âge pensez-vous que vos filles peuvent avoir un téléphone Android? Dame Agnès répondit: ” Hmmm, si je vous dis que mes deux filles aînées ont eu le baccalauréat avant que nous ne décidions de leur offrir un téléphone chacune, vous n’allez pas me croire. Elles ont 19 ans, je peux vous assurer que leur papa a opposé un refus catégorique suite aux sextapes des élèves en période de covid-19. Par moment, elles prennent le mien pour des recherches mais je suis là et je surveille tout ce qu’elles font et après, je reprends cela.”, a-t-elle relaté.
Pas très loin d’elle, Josiane, patronne couturière, a également placé ses mots:” Le téléphone android, c’est vraiment indispensable pour nos enfants. Que l’enfant ait 14 ans ou 18 ans, ce n’est pas là le problème. C’est le suivi qu’il faut. Surtout nos jeunes filles, ce que moi, je vois sur tiktok des fois avec des filles moins âgées, c’est inadmissible. Ma fille de 17 ans a accès à mon portable, mais elle-même sait qu’elle ne peut pas aller sur Facebook, ou encore sur TikTok sans mon autorisation. C’est un peu difficile de contrôler nos enfants avec les téléphones android en mains, mais c’est notre devoir, on doit trouver des astuces pour y arriver “, a-t-elle indiqué.
Si du côté des Dames Agnès et Josiane, il y a un suivi rigoureux quant à l’utilisation du téléphone android par leurs filles, Gérard Fadel, Assistant médical, n’est plus dans le laisser aller avec ses filles:”J’ai quatre filles, et à 14 ans, j’apprends à mes enfants, l’utilisation du téléphone android. Il existe entre elles et moi une complicité qui ne dit pas son nom. Je leur montre beaucoup de choses sur les différents réseaux sociaux, elles connaissent certaines réalités, du coup, je suis tranquille dans mon coin. Au cours de l’année scolaires, elles ont toujours leurs portables, mais, elles ne ramènent pas cela en classe. J’y veille personnellement.”, a-t-il fait savoir.
Monsieur Patrick, comptable de profession, par contre, a une histoire particulière avec sa fille:” Je ne trouve aucun mal à ce qu’une fille utilise un téléphone Android dès l’âge de la puberté, qu’elle l’utilise tôt ou tard, c’est la même réalité, c’est ce que j’ai vécu avec ma fille Cathy. Je lui ai promis un Android après l’obtention de son BEPC, promesse que je n’ai pas tenue parce que la moyenne qu’elle avait ne m’avait pas du tout plu. Elle avait insisté mais j’avais refusé. En classe de première, je suis rentré un soir dans sa chambre lorsqu’elle était à la cuisine avec sa maman. La surprise, elle était grande, elle utilisait un téléphone Android à mon insu, même sa maman n’était pas au courant, j’étais un peu furieux et en même temps, j’avais eu honte. Je devrais surmonter cette honte et prendre la situation en main. Heureusement qu’il n’y avait rien de compromettant dans le téléphone, elle voudrait suivre la tendance, vu que ses amies avaient toutes reçu un téléphone de leurs parents”, a-t-il narré.
L’utilisation du téléphone android est un mal nécessaire. Pour éviter le pire, les parents doivent faire un suivi minutieux pour éviter que l’avenir de leurs enfants ne meurt pas à cause des erreurs de jeunesse.
Geoffroy AYEKE
