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Togo : À Badja-Dodzi, la houe n’a pas de secret pour les grands-mères

"La houe ne trompe jamais", enseigne un adage populaire togolais. Des femmes du village de Dodzi dans le canton de Badja (Préfecture de l'Avé) l'ont si bien compris et s’impliquent fortement dans l’agriculture. Si pour certaines les récoltes sont destinées à la vente, pour d’autres par contre, c’est une agriculture de subsistance.

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C’est la période des pluies au Togo et c’est le moment pour les agriculteurs de reprendre le chemin des champs pour leurs activités champêtres. À Badja, à la sortie sud-ouest de Lomé, les femmes agricultrices sont nombreuses. Parmi elles, il y en a qui attirent particulièrement l’attention : les grands-mères qui labourent des champs.

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Il est 11h sous un chaud soleil, dame Kossiwa est en plein sarclage dans son champ de maïs à Dodzi, un village du canton de Badja. Vêtue d’une robe en pagne avec un autre pagne attaché sur la tête pour se protéger des rayons du soleil, une houe à la main, cette septuagénaire passe de sillon en sillon pour désherber son champ qui s’étend sur une superficie de 2 000 mètres carrés. La culture du maïs, Dame Kossiwa la pratique depuis des années avec son époux : « Il y a très longtemps que je travaille la terre. Je le faisais avec mon époux qui malheureusement est décédé. Aujourd’hui, c’est ce que je fais pour manger en toute saison, mes récoltes sont uniquement pour ma consommation » nous a-t-elle confié.

 

Si pour Dame Kossiwa, les récoltes sont destinées à son propre grenier, sa plus jeune sœur Akou, la cinquantaine, nourrit toute une famille avec les fruits de ses activités champêtres. Elle est veuve depuis 5 ans déjà et a en charge 5 enfants : « J’exploite une superficie de 6 000 mètres carrés, c’est pénible, mais je dois le faire pour la survie de mes enfants. Il y en a qui sont au primaire et d’autres à l’université à Lomé. Aujourd’hui, c’est la terre que je cultive qui les nourrit tous » a-t-elle déclaré, les deux mains sous la hanche, signe de fatigue.

Akou dans son champ.

 

La population de Badja-Dodzi est essentiellement agricole, tout comme les hommes, les femmes s’y mettent, a confié le chef du village Togbui Kokou ATRA 1er : « Elles sont obligées de travailler la terre, elles sont pour la plupart vieilles, mais elles se débrouillent pour travailler. C’est difficile ici de faire une activité génératrice de revenus ». 

Les femmes sont fortement impliquées dans l’agriculture, soit 51,1 %, selon un rapport du ministère en charge de l’agriculture.

 

Espoire TAWI

 

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