SOCIETE : Perles ou chaînes aux pieds, des femmes se prononcent !
C'est une tradition, les perles aux pieds des femmes en Afrique ! Mais après, la mode s'en est mêlée. De nos jours, les chaînes ont quasiment remplacé les perles. Il est donc plus fréquent de voir de plus en plus de femmes porter des chaînes à la cheville. Mais cette façon de se faire distinguer est diversement appréciée des femmes elles- même. Le sujet a été débattu sur une plateforme féminine.
Dans les discussions, Alice, ne comprend pas pourquoi porter un bijou poserait un problème, peu importe la partie du corps où on le met.« Devrait- on comprendre la signification de mettre un bracelet aux poignets, un collier au cou, des perles aux hanches, des bagues aux doigts ? », s’interroge- t- elle avant de conclure finalement qu’elle n’en met pas à cause de tous les on-dit et surtout par respect pour son mari qui ne l’apprécie pas non plus.
Sourayath de son côté raconte : « Moi, ayant grandi avec mes grand-mères animistes j’ai observé que les perles à la cheville sont réservées à une catégorie d’initiés. Elles ne nous ont jamais incité à en mettre. Nous ne sommes pas initiés. J’ai une copine malienne qui m’a dit que chez elle c’est de l’esthétique. Ses tantes leurs offraient des bijoux pour la cheville. Les significations varient selon les cultures. »
Amivi, quant à elle, aime mettre une chaîne á la cheville. “C’est mon mari même qui me les achète. Dès fois, je les porte aux pieds droit et gauche. L’avis de quelqu’un ne m’a jamais intéressé.», a-t- elle affirmé.
Pour Solim, « C’est tout simplement un bijou qui vise à mettre en valeur la cheville. C’est un élément de séduction. »
Micheline, avait adopté ce style, mais l’a délaissé plus tard. Et ce n’est pas sans raison: «Depuis le jour où un docteur m’a dit qu’il s’agit d’un signe que les lesbiennes utilisent en France pour se faire identifier, je n’en mets plus.»
Arzouma, une autre dame a également ses raisons pour ne pas porter de chaînes au pied: « Ma grand-mère m’avait dit que c’est un symbole de l’esclavage et de la prostitution. Selon elle, le nombre de chaînes ou de perles à la cheville détermine le niveau de prostitution ou d’hommes connus. »
Berlina, pour sa part, explique que « Dans la tradition indienne, il me semble que ce sont les filles de joie ou de caste qui les portent, avec des formes de petits tintamarres pour attirer l’attention par le bruit que ça fait ».
Il est évident que le port de la chaîne ou de la perle à la cheville est un sujet qui divise encore aujourd’hui l’opinion. Les significations varient d’un milieu à un autre.
