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Tribune : ‘renforcer la participation des jeunes filles à la Vie Publique et Politique pour une démocratie plus inclusive’ Kokou A. AWOKOU

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AVANT ARTICLE

 

Le Togo, comme de nombreux autres pays, est confronté à un défi persistant : la sous-représentation des femmes dans la vie publique et politique. Cette réalité constitue un frein majeur à l’épanouissement de notre démocratie et à la pleine réalisation du potentiel de toutes ses citoyennes. Malheureusement, malgré les progrès réalisés au fil des décennies, avec les projets et dispositions juridiques, la participation des jeunes filles à la vie publique et politique reste encore largement sous-représentée.

Une jeunesse dépolitisée

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C’est par la politique qu’on réussit le passage du statut de simple individu à celui de citoyen conscient de l’état de la cité, concerné par son devenir et engagé à œuvrer à un mieux vivre en commun. Cependant, fort est le constat selon lequel la jeune fille togolaise évolue dans une société caractérisée par une vigie citoyenne en décadence, où les partis politiques, et la société civile manquent de crédibilité et de masse partisane critique conséquente. Ce qui laisse entrevoir une crise de socialisation politique chez la jeune togolaise qui manque de repère. Ce manque est essentiellement dû à un défaut d’éducation politique, d’identification, de référence politique et de positionnement politique.

La politique n’est pas un métier.

En effet, la première référence politique d’une jeune fille c’est sa mère ou sa tutrice dans le socle familial. Selon que le cas diffère, nous avons, d’une part, les jeunes filles issues des classes populaires et dont le rapport de leurs mères à la politique se limite à un militantisme partisan par le truchement d’association ou de club d’animation d’évènements politiques. D’autre part il y a celles qui ont subi l’influence des mamans appartenant à l’élite politique ou intellectuelle togolaise. Il est évident que l’intérêt à la politique ne sera pas le même dans les deux cas. Pour les premières, le sort politique de la femme est plus ou moins voué à un militantisme partisan ou à l’appartenance à une hiérarchie politique quand on est doté de savoirs intellectuels d’un certain niveau. D’où elles peuvent voir en la politique une opportunité d’emploi et par extension l’appartenance à une élite. Alors que pour les deuxièmes, dès l’enfance, il est clair que faire de la politique, c’est appartenir à une certaine classe sociale supérieure qui gère des affaires publiques.

De plus, Les jeunes togolaises aujourd’hui ne vivent plus les mêmes expériences que les générations précédentes : l’intérêt général, le service public et les repères idéologiques. Par conséquent, leur rapport à la politique n’est plus le même, il s’exprime autour des discours trop souvent politiciens, de rapport de force ou de règlement de comptes politiques qui continuent malheureusement de témoigner d’un recul profond aux valeurs républicaines démocratiques.

Toutes ces situations aussi lamentables que malheureuses, nourrissent le désintéressement des jeunes filles en ce qui concerne la chose publique. Il faut donc que les jeunes filles togolaises s’éveillent, et s’engagent d’abord par vocation et conviction. Car loin de ce que peuvent montrer toutes les politiques de promotion du genre à des instances décisionnelles, il n’y a pas de politiques que de réussites sociales. La politique n’est pas un métier. Elle doit constituer un sacerdoce pour les jeunes comme elles qui prétendent avoir reçu une éducation, laquelle les prédispose à une éthique alternative dans la gestion de la chose publique.

De la responsabilité des acteurs politiques

Alors que le gouvernement togolais, dans le but d’encourager les femmes à s’engager massivement dans la politique, a revu en baisse de moitié la caution de participation aux échéances électorales pour tous les candidats de sexe féminins, il faut souligner que cette mesure a des insuffisances. Avant de penser à encourager les femmes à candidater aux élections, il est essentiel de créer un environnement propice à la participation des filles et femmes en politique en formant suffisamment les jeunes filles qui sont trop souvent emballées dans une moule de militantisme pas critique mais folklorique. L’avenir politique du Togo peut et doit appartenir à celles et ceux qui sont censés le subir : les jeunes togolais et togolaises. Se refuser à influencer le cours des choses, c’est compromettre la participation active d’une importante partie de notre population.

J’invite incessamment les partis politiques togolais à travailler davantage à l’engagement des jeunes filles en politique car dans un pays comme le nôtre, l’engagement politique des jeunes filles est d’un impératif catégorique en vue d’amorcer un renouvellement des idées, des méthodes et des pratiques soucieuses des intérêts du peuple. Il me semble dès lors que le pari urgent demeure un engagement conscient, patriotique et surtout déterminé par cette jeunesse. Pour que l’envol vers une dynamique politique soit possible, il faut que toutes ces valeurs sus-évoquées cessent d’apparaitre comme des idéaux chimériques et incompatibles avec notre présent pour devenir des réalités concrètes, senties et vécues par la jeunesse togolaise.

 

 

Kokou A. AWOKOU

Analyste et communicant politique junior.

 

VIOLENCE
  1. ATCHASSIBINI dit

    C’est une réalité vraiment.
    La politique n’es pas un métier, c’est là vraiment qui ma marquer.

    Félicitations !!!

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