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VBG : l’agression sexuelle, une violence minimisée pourtant grave !

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Homme ou femme, il arrive qu’on soit confronté à des situations de violences. Parfois, on n’y trouve pas le mot ou l’expression exacte pour la qualifier. Parmi elles, il faut relever l’agression sexuelle qui est une forme de Violences Basées sur le Genre (VBG), bien souvent minimisée. Elle est loin d’être une drague ou une séduction.

« Mon voisin d’à côté, au premier but du Burkina Faso, me saute dessus. Je me dis c’est l’euphorie. C’est quand il a passé ses mains sur mes fesses, que ça a tout gâté », a raconté sur sa page Facebook Meganne Lorraine Ceday, féministe, Présidente de la Ligue, une association féministe. De ces histoires, il en existe plusieurs dans nos sociétés. Elles peuvent paraitre banales mais sont une atteinte aux droits fondamentaux, notamment à l’intégrité physique et psychologique et à la sécurité de la personne. Plus loin, il peut être considéré comme une agression sexuelle.

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Que savoir de l’agression sexuelle

Il n’y a pas de définition universelle de l’agression sexuelle. Selon Wikipédia, elle « désigne tout acte de nature sexuelle non consenti, qui implique de toucher les parties intimes du corps humain sans l’acquiescement explicite de la victime ». Les parties intimes sont, entre autres, les seins, les fesses, les lèvres… Au Québec, le gouvernement est allé plus loin et plus clair : « une agression sexuelle est un geste à caractère sexuel, avec ou sans contact physique, commis par un individu sans le consentement de la personne visée ou, dans certains cas, spécifiquement dans celui des enfants, par une manipulation affective ou par du chantage. Il s’agit d’un acte visant à assujettir une autre personne à ses propres désirs par un abus de pouvoir, par l’utilisation de la force ou de la contrainte, ou sous la menace implicite ou explicite… »

Pour être plus concret et dans le contexte togolais, la magistrate Odette N’ZONOU explique: « L’agression sexuelle est une atteinte sexuelle commise par une personne sur une autre personne avec violence, contrainte, menace ou malice. Ce sont des relations sexuelles imposées par une personne à une autre personne, sans le consentement de cette dernière », a-t-elle ajouté. Le nouveau code pénal togolais ne parle pas d’agression sexuelle mais de viol.

Il est donc clair, que l’agression sexuelle peut être exercée sur un(e) adulte ou un(e) mineur (e) quel que soit le sexe. Le point commun à toutes les définitions est le consentement.

magistrate Odette N’ZONOU

                           « Un homme qui drague une femme de manière trop poussée, désagréable, qui lui touche les fesses, ce n’est pas une tentative de viol mais une agression sexuelle »       

L’agression sexuelle, le viol, la tentative de viol et l’attentat à la pudeur

Selon l’article 211 du nouveau code pénal togolais: ” Le viol consiste à imposer par fraude, menace, contrainte ou violence des relations ou pénétrations sexuelles à autrui”.

En France, il y a un distinguo entre le viol, la tentative de viol et l’agression sexuelle. Selon Benoît CHABERT, avocat au barreau de Paris :

– Une tentative de viol est un crime, jugé aux assises, prescrit dix ans après les faits. Une agression sexuelle est un délit, jugé dans un tribunal correctionnel, prescrit trois ans après les faits.

Dans son intervention publiée sur le site d’information https://www.lefigaro.fr/, la tentative de viol est un commencement d’exécution d’un viol interrompue par une cause extérieure. Si la victime parvient à s’enfuir, il y a tentative de viol. De la même manière, si l’agresseur est contraint de laisser partir sa victime car il est pris sur le fait, il y a tentative de viol. Mais si l’agresseur lui-même est pris de remords et décide de laisser partir la victime, il n’y a pas tentative de viol mais plutôt une agression sexuelle. « Un homme qui drague une femme de manière trop poussée, désagréable, qui lui touche les fesses, ce n’est pas une tentative de viol mais une agression sexuelle », a-t-il fait savoir

Dans la définition du qualificatif à ces violences, il y a un autre terme qui s’y ajoute : l’attentat à la pudeur. « Toucher simplement les seins d’une femme sans insister avec d’autres attouchements de son corps ne saurait être considéré comme un viol mais plutôt un attentat à la pudeur », a précisé la magistrate Odette N’ZONOU.

L’agression sexuelle est loin d’être une séduction.  Le respect, la réciprocité et l’égalité sont les règles de la séduction alors que l’agression impose les choix et le pouvoir de l’auteur.

 

Ceci est un article de sensibilisation dans le cadre du projet « Centre de promotion féminine d’Ogou1 et égalité femme-homme dans les communes du Togo » piloté par la Faitière des Communes du Togo (FCT) grâce à l’appui de l’Union Européenne et l’Association Internationale des Maires Francophones (AIMF).

 

 

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