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DOSSIER : ENSEIGNANTES AU TOGO, DES CHIFFRES FAIBLES, DES ÂMES FORTES

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Le monde entier célèbre chaque 5 octobre la journée mondiale des enseignantes et enseignants. L’importance, voire la place qu’occupent les enseignants et enseignantes dans l’univers scolaire et dans le développement d’une nation n’est plus à démontrer. En tant qu’éducateurs, ils forgent, forment les enfants, futurs décideurs des pays. La promotion du genre féminin dans le système éducatif togolais est une volonté clairement affichée par le gouvernement via plusieurs réformes inscrites dans le Plan Sectoriel de l’Education (PSE 2025) sous la houlette du Ministre des Enseignements Primaire, Secondaire Technique et de l’Artisanat, Professeur Dodzi Komla Kokoroko et son équipe. Il est alors impérieux de mettre en lumière la portion qu’occupent les femmes enseignantes dans la sphère scolaire du Togo. C’est à cet exercice que répond ce dossier AfrikElles à l’occasion de la Semaine de l’Education que le média a initié en hommage aux femmes, actrices éducatives du pays.

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Au Togo, la présence des enseignantes dans l’éducation nationale a été très longtemps peu reluisante car la gent masculine en a fait presque une chasse gardée. Mais, depuis quelques années déjà, la politique du gouvernement en matière de la promotion de la femme et de la jeune fille a eu des retombées positives dans l’éducation nationale car d’année en année, les femmes ont commencé par s’affirmer, par prendre place dans l’enseignement au Togo.

 

Le pays entier totalise 242 enseignantes au second cycle.

 

DES CHIFFRES QUI RASSURENT, DES CHIFFRES QUI INQUIÈTENT

Au Togo, la présence des enseignantes est plus considérable au niveau préscolaire et primaire. Pour l’année scolaire 2021-2022, le monde de l’enseignement a totalisé 3 690 enseignantes au préscolaire et primaires cumulés. A ce niveau, la région éducative Grand -Lomé s’offre la première place avec 882 enseignantes ; la Maritime arrive en seconde position avec 535 enseignantes ; Plateaux-Est totalise 509 enseignantes ; Kara avec 496 enseignantes ; Centrale avec 434 enseignantes ; Savanes 425 enseignantes ; Plateaux-0uest ferme le podium avec 409 enseignantes.

Si les chiffres au préscolaire et primaire rassurent, ce n’est malheureusement pas le cas au niveau secondaire. Si on peut se frotter les mains avec les 1 035 enseignantes au Collège, les chiffres du Lycée inquiètent et c’est à juste titre. Le pays entier totalise 242 enseignantes au second cycle, soit un total de 1 277 enseignantes aux secondaires 1 et 2 cumulés contre 3 690 enseignantes au préscolaire et primaires cumulés. La baisse est fort remarquable, une différence de 2 413.

Au Lycée, la région Plateaux-Est ne compte que 4 enseignantes, Savanes 9, Plateaux –Ouest 10, Centrale 15, Kara 29, Maritime 36, et Grand-Lomé 139. Au Collège, les chiffres sont moins réduits : 275 enseignantes pour Grand-Lomé, 148 dans la Maritime, Kara avec 136, Centrale avec 127, 122 dans les Savanes,115 dans Plateaux-Ouest,112 dans Plateaux-Est.

 

FEMMES ENSEIGNANTES : MODÈLES DE PROMOTION DE LA SCOLARISATION DE JEUNES FILLES

Avoir une femme enseignante dans un établissement représente très souvent un facteur qui promeut en soi la scolarisation de jeunes filles car nombreuses parmi elles s’identifient à l’enseignante en la prenant même parfois comme modèle. « Je serai comme Madame après », pourraient entendre quelques oreilles attentives des parents ou de l’enseignante même. « Certaines de mes élèves m’appellent maman et viennent souvent vers moi si elles ont quelques soucis. Même les garçons parfois », nous avoue clairement une enseignante.

 

BLAKEMA Afi, enseignante de français.

 

La présence de la femme dans l’établissement devient un facteur de sécurité et d’assurance pour certaines élèves car, ces dernières, au lieu de voir en l’enseignante, son seul statut d’enseignante, elles y voient une mère, voire une confidente, la seule qui pourrait comprendre leurs problèmes surtout ceux ayant trait à l’organisme féminin. Plus clairement, une femme enseignante, est plus à même de comprendre et de faire face aux problèmes physiologiques auxquels sont souvent confrontées les filles. Les menstruations par exemple.

La situation est alarmante si nous voyons le gap qui existe entre le nombre des enseignantes au préscolaire et primaire et celui du secondaire, surtout au Lycée. Au-delà du gouvernement, il revient aux filles de situer également leur responsabilité en prenant au sérieux les études et à s’intéresser davantage au noble métier qu’est l’enseignement. Elles sont appelées dès lors à vaincre la timidité et à surpasser des pesanteurs socio culturelles car timidité et honte ne font pas bon ménage avec la fonction enseignante.

 

 

Innocent Komlan WOTOGLO

 

 

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