Santé: Vaginisme, le trouble sexuel féminin à multiples conséquences
Des femmes sont en panique quand elles doivent avoir d’intimité avec leur partenaire. Ce moment de plaisir qui devait être un moment de jouissance se transforme en moment d’inquiétude, de peur et d’angoisse. Et pour cause, un trouble sexuel dénommé le vaginisme. Ce trouble s’explique par la contraction involontaire et répétée des muscles qui entourent le vagin et qui empêchent toute pénétration (pénis, spéculum, doigts). Dans ce cas, la femme, quelle que soit l’intensité de son amour pour son partenaire et son désir, ne pourra pas faire grand-chose, puisque son sexe ne répondra pas.
Le vaginisme concerne des jeunes femmes en découverte de leur sexualité (vaginisme primaire) et peut arriver à tout moment de la vie de la femme, dans ce cas, on parle de vaginisme secondaire.
Plusieurs situations peuvent ainsi déclencher un vaginisme, notamment :
- des infections urinaires et/ou génitales à répétition (mycose vaginale)
- un défaut de lubrification notamment durant la ménopause (vagin sec)
- un syndrome de Rokitansky (vagin serré) ;
- une dyspareunie (douleurs pendant les rapports) ;
- des troubles à la suite d’un accouchement ;
- le stress ;
- la méconnaissance de son corps ou une mauvaise image de son corps ;
- une éducation religieuse ou sexuelle stricte ;
- un trouble de l’identité sexuelle ;
- la peur de tomber enceinte ;
- une angoisse généralisée à l’idée d’avoir des rapports ;
- des violences sexuelles passées.
Au-delà de l’anxiété liée à la sexualité, le vaginisme a d’autres impacts, notamment « la difficulté d’avoir des enfants, le traumatisme que certaines méthodes de prise en charge peuvent créer et surtout les complications pendant l’accouchement. Dans ce cas, l’accouchement par voie basse devient impossible ou traumatique », a expliqué Grace KOUMAYI, sage-femme d’État. Elle rassure qu’en voyant des spécialistes, spécialement des sexologues, plusieurs solutions sont envisageables. Dans certains cas, la chirurgie peut se faire, mais n’est pas conseillée à cause des traumatismes, a précisé la sage-femme.
Les traitements peuvent ne pas aboutir à des résultats souhaités. La sexualité ne devrait pas se limiter à l’intimité dans ce cas. « Dans le cas où la pénétration serait toujours impossible malgré la prise en charge, les vaginiques doivent opter pour autres méthodes de la sexualité autre que la pénétration pour garder l’harmonie du couple », a proposé Grace KOUMAYI.