Elles sont majoritaires dans la vie économique du pays. Les femmes, pour la plupart, sont des bénéficiaires des produits du Fonds National de la Finance Inclusive. Parties de rien, certaines sont aujourd’hui de grandes commerçantes grâce à l’appui financier du FNFI. Aliétou vit à Mango dans la préfecture de l’Oti. Son activité première était la vente des bananes. Grâce au FNFI, elle vend aujourd’hui des grains de tamarins, du beurre de Karité, elle fait le stockage des céréales qu’elle revend : « Lorsque j’ai pris les trente mille Francs (30000F) du FNFI, j’ai utilisé (20 000) pour me soigner, puisque j’étais malade. J’ai donc relancé mes activités avec dix mille (10 000) et ça a pris. Aujourd’hui, j’ai même bénéficié du produit N’Kodede et j’ai pris un crédit de six millions sept cent cinquante mille Francs (6 750 000 F) », nous a-t-elle raconté, devant son stand sur le site du SAM.
Le FNFI est un coup de pouce sinon un accélérateur de mes activités.
Elle n’est pas la seule à changer de vie et d’horizon grâce à ce mécanisme gouvernemental. N’likibou, veuve, elle est agricultrice à Mango. Avec le prêt du FNFI, elle a réussi à améliorer ses rendements : « Quand j’ai eu les trente mille (30 000) du FNFI, j’ai acheté les semences et aussi les herbicides. Ce fut une nouvelle ère pour mes champs. De ce travail de champ désormais, je prends soins de mes enfants. Je dis merci au FNFI ».
Une autre bénéficiaire, Dame Barakatou de Sanguéra dans la commune Golfe 7, est aujourd’hui dans la vente en gros du riz : « Mes débuts, c’était du Botokoin (beignets locaux) avec de la bouillie. Le FNFI est un coup de pouce sinon un accélérateur de mes activités. L’affaire de bouillie est loin derrière moi. Je commercialise dorénavant le riz local ou importé en sac. Je note 20/20 pour le FNFI », conclue dame barakatou avec sourire.
Des bols de céréales aux sacs, Akossiwa de Kodjoviakopé dans la commune Golfe 4 a tiré son épingle du jeu avec le FNFI : « Je vendais des céréales dans les bols et quand j’ai pris les trente mille (30 000), j’ai acheté un sac de maïs. J’ai réussi à multiplier cela parce qu’avec le FNFI, le taux d’intérêt pour les remboursements est faible. Aujourd’hui, je n’ai que des sacs disponibles pour la vente », a affirmé dame Akossiwa.
Le Fond National de la Finance Inclusive (FNFI) est lancé en 2014 par le chef de l’État togolais. Selon les chiffres dévoilés en janvier 2023 par Mazamesso Assih, ministre togolaise chargée de l’Inclusion financière, le taux d’inclusion financière est passé de 82,72% à 85,72% sur l’année en 2021, en hausse de 3 points de pourcentage.
Espoire TAWI
