Interview : Semaine Mondiale de l’allaitement Maternel, l’expérience de l’honorable Raymonde Kayi Lawson

Les réalités de l’allaitement diffèrent d’une femme à une autre. Les femmes au foyer ou encore dans le secteur informel ont moins de contraintes à alimenter leur enfant. Celles employées de bureau ou encore engagées en politique, doivent une organisation stricte. Raymonde Kayi LAWSON, Honorable députée à l'Assemblée Nationale Togolaise, notaire et femme politique est mère de deux enfants. Dans cette interview, elle nous raconte les moments d’allaitement de ses enfants.

Je me rappelle mon voyage aux États-Unis, j’étais sortie avec mon bébé de 4 mois et je n’ai pas hésité à « dégainer » mon sein dans la voiture et à l’extérieur quand mon enfant avait faim, mais ceux qui m’entouraient étaient choqués et j’ai été interpellée car allaiter un enfant en Occident est devenu chose rare et on oblige même les femmes qui allaitent dans les espaces publics à se couvrir pour ne pas qu’on voit le sein.

 

Afrikelles : Honorable bonjour!

Honorable Lawson : Bonjour!

Afrikelles : Avez-vous hésité à donner les seins à vos enfants ?

Honorable Lawson: Je n’ai pas du tout hésité à donner le sein à mes enfants. C’est la meilleure des alimentations pour un nouveau-né mais aussi la moins coûteuse. Le lait maternel permet de protéger le nouveau-né contre certaines maladies, il renforce leur système immunitaire et ça crée un contact particulier ente la mère et l’enfant.

Afrikelles : Quel souvenir gardez-vous des périodes d’allaitement de vos progénitures ?

Honorable Lawson : C’est une période que j’ai apprécié et j’étais très à l’aise avec l’allaitement maternel, ainsi, en me déplaçant avec mon bébé, je ne me chargeais pas avec le lait, les biberons et autres accessoires. J’ai allaité mes enfants jusqu’à l’âge de 2 ans et je n’ai ressenti aucune gêne à le faire, partout où je suis. Je me rappelle mon voyage aux États-Unis, j’étais sortie avec mon bébé de 4 mois et je n’ai pas hésité à « dégainer » mon sein dans la voiture et à l’extérieur quand mon enfant avait faim, mais ceux qui m’entouraient étaient choqués et j’ai été interpellée car allaiter un enfant en Occident est devenu chose rare et on oblige même les femmes qui allaitent dans les espaces publics à se couvrir pour ne pas qu’on voit le sein. Je trouve que c’est aberrant ! Il n’y a rien de plus naturel que donner le sein à son enfant.

Afrikelles : Comment avez-vous pu gérer l’alimentation de vos bébés quand on sait que vous êtes une femme engagée, occupée par diverses activités ?

Honorable Lawson : l’allaitement maternel ne m’a pas posé de problème particulier. J’ai vite pris l’habitude de sortir avec mes bébés. Partout ils allaient avec moi (travail, loisirs….). L’avantage que j’avais est que j’exerçais une profession libérale, donc mon enfant pouvait venir au bureau avec moi et une nounou s’en occupait. Quand l’heure de l’allaitement se faisait sentir, il fallait juste que je m’accorde quelques minutes de pause pour le faire.

Afrikelles : Que pensez-vous qu’on puisse faire pour aider les mères employées de bureau afin qu’elles puissent maintenir l’allaitement maternel exclusif ?

Honorable Lawson : je pense qu’il y a lieu d’obliger les employeurs à mettre en place un système de crèche où les enfants sont gardés afin de permettre aux mères de passer allaiter leurs enfants à tout moment.

Afrkelles : Merci Honorable.

Honorable Lawson : Merci également à vous et plein succès à votre média.

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