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Saison pluvieuse : le business se fait dans l’eau dans des marchés à Lomé

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Après la pluie c’est le beau temps dit-on souvent. Cette maxime populaire n’est pas d’actualité dans certains marchés de la capitale togolaise, Lomé. Après la pluie, certains marchés sont difficiles d’accès pour les commerçantes mais aussi pour les clients. L’eau prend siège sous les hangars, obligeant les locataires habituels à se retrouver soit sur leur table au marché, soit à leur domicile. Les marchés qui sont leurs bureaux sont inondés avec les pluies diluviennes, une situation difficile que vivent les commerçantes. Et pourtant!

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Nous sommes un lundi, jour du marché de Hédzranawoé, lieu de vente de la friperie au Togo. Ici, le marché est inondé à cause des pluies qui se sont abattues sur la capitale trois jours plus tôt. L’eau, stagnante comme un barrage avec un écoulement lent, a pris siège sous les hangars vides. Des commerçantes ont libéré leur lieu de commerce pour se retrouver soit sur les pierres ou encore couchées sur des balles de fripe. « Rien ne va dans ce marché, nous sommes devenues des aquatiques. Difficile d’étaler nos marchandises », lance Chioma, commerçante.

 

Impossible pour certaines de rester à la maison bien qu’elles ne puissent pas vendre à cause des eaux. C’est le cas de Rachel : « Nous sommes à la fin du mois et on ne peut pas rester à la maison, on va dire quoi au propriétaire de maison ? Je suis obligée de venir ici, rester sans rien faire et rentrer le soir », confie-t-elle.   Jacqueline ajoute : « Chacun vient dans ce marché pour ses affaires. Quand les collecteurs de taxes viennent parfois, ils créent des trucs qui n’existent pas juste pour nous soutirer de l’argent. On paye mais notre bien-être et la vente de nos articles ne sont pas leur problème », a-t-elle affirmé.

Dans ce marché, pour faire les achats, les clients, ne trouvant pas de passage sec, sont obligés de payer des pousse-pousse qui se chargent de les transporter d’un point A à un point B contre 100 francs CFA. “Je suis venue faire quelques achats pour le repas du soir. Vu l’eau dans le marché, je voulais rebrousser chemin et aller voir ailleurs quand le jeune homme m’a proposé ses services. Cela m’a fait rire mais en même temps me désole énormément“, raconte Jeanne qui vient d’emprunter ce moyen de transport, au préalable destiné aux marchandises.

Jeanne sur le pousse-pousse

La situation du marché de Hédzranawoé n’est pas un cas isolé. Au marché de Totsi, là, la vie aussi n’est pas rose après la pluie. Dans les allées, le passage est difficile. Marceline, revendeuse de bijoux : « Quand il pleut, avec le vent, il faut couvrir les marchandises et quand il n’y a pas de vent, ce sont les passants qui viennent éclabousser l’eau sur nos étalages et c’est le comble ». Martine, revendeuse de légumes, peine à venir quand il y a la pluie : « En saison des pluies, je viens rarement au marché. L’année dernière, je marchais sur des cailloux pour me déplacer dans ce marché et j’ai fait une chute qui m’a clouée sous le plâtre pendant 45 jours », raconte-t-elle, visage serré.

Le problème d’inondation dans ces deux marchés en plein cœur de la capitale togolaise est connu des responsables. Pour le marché de Hédzranawoé par exemple, des solutions sont en cours, confie TCHAGBELEH Esso-Tchénéh, Directeur Général Adjoint de l’Établissement Public Autonome pour l’Exploitation des Marchés (EPAM) : “Ces problèmes ont commencé depuis le bitumage du boulevard Haho. Un bassin d’orage a été construit dans le marché pour canaliser les eaux pluviales qui se déversent dans le marché. La motopompe qui devrait aider à évacuer les eaux du bassin est défectueuse et les solutions sont en cours pour éviter ce problème à la saison pluvieuse prochaine”, nous a-t-il confié.

Les marchés sont les bureaux des femmes commerçantes. Au-delà de l’engagement de l’État et de ses partenaires à offrir de meilleurs cadres, les populations doivent également adopter des comportements civiques, notamment éviter de déverser les ordures dans les caniveaux, éviter de jeter les sachets un peu partout…

 

La rédaction.

 

 

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