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INTERVIEW :  « Si j’ai une baguette magique, je changerai la mentalité de la jeune fille togolaise », Delphine N. P’KLA    

Jeune femme, ambitieuse et pragmatique, Delphine N.  P’KLA, originaire de la préfecture de la Binah est inspectrice des douanes et présidente de l’association Aurore. Après ses études primaires et secondaires au Togo, elle poursuivit ses études supérieures en France et au Canada. Nantie de plusieurs diplômes, elle est revenue mettre ses connaissances et expériences au service de son pays natal. Delphine, au-delà de ses activités professionnelles, reste ouverte aux jeunes filles et femmes à travers son association Aurore, lancée en 2021. Dans la rubrique "Elle de la semaine", elle nous ouvre les portes de son monde.  Bonne lecture!

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Parlez-nous de votre parcours académique et professionnel

 

J’ai fait mon parcours scolaire à Lomé puis à Sokodé où j’ai obtenu mon baccalauréat série D au lycée Sainte-Marie de Sokodé en 1998. Après le BAC, je me suis inscrite à l’Université de Lomé à la faculté des sciences de gestion pour une année, avant d’intégrer ensuite, le centre d’informatique de formation professionnelle d’où je suis sorti en 2002 avec un Brevet de Technicien Supérieur en informatique de gestion.

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J’ai à mon actif deux licences : une en gestion comptable et financière à l’Institut Africain d’Administration et d’Études Commerciales (IAEC) et l’autre en Méthode Informatique Appliquée à la Gestion des Entreprises (MIAGE) à l’Université Rennes 2 en France, ensuite un diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS)  en gouvernance des Technologies de l’Information à l’université de Québec à Montréal. Après quelques années de carrière, suite à mon recrutement dans l’administration publique en 2009, j’ai intégré l’École Nationale des Douanes de Tourcoing en France à travers un concours lancé par le gouvernement français en 2019. J’en sors avec un master en douane.

Sur le plan professionnel, j’ai pu obtenir plusieurs certificats et attestations grâce aux   formations et aux recyclages en informatique, en douane, et dans le service militaire. Plusieurs missions effectuées en tant qu’experte fonctionnelle du système douanier automatisé pour le compte de la Conférence des Nations Unies pour le Commerce Et le Développement (CNUCED) au Burkina Faso entre 2014 et 2018. Je suis actuellement vérificateur à la Direction des opérations douanières de Lomé Port à l’Office Togolais des Recettes (OTR).

 

Vous êtes très active sur le terrain à travers votre association aurore. Qu’est-ce qui vous amène à cet engagement?

 

Le constat est que les femmes et jeunes filles sont les couches les plus vulnérables. Elles ont besoin d’être sensibilisées, formées et motivées. C’est ce qu’Aurore a fait toutes ces années pour :

–    Promouvoir, défendre et renforcer les droits de la femme et de la jeune fille dans tous les domaines
–    Renforcer l’autonomisation de la femme et de la jeune fille en les dotant de connaissance, de compétences en activité génératrice de revenus (AGR)
–    Promouvoir l’excellence en milieu scolaire et dans les centres d’apprentissage.

 

 

Pensez-vous que vos actions sur le terrain apportent un plus au quotidien de la population ?

 

L’association Aurore est née en avril 2021. Nous avons commencé nos activités la même année et actuellement plus de milliers de femmes et de jeunes filles ont adhéré à notre initiative. Elles sont organisées en groupement autour d’une AGR. Le nombre de grossesses en milieu scolaire a considérablement baissé, puisque nous avions eu à faire une tournée de sensibilisation dans toute la préfecture de la Binah, avec des rencontres, élèves, parents et formateurs. Aurore a pu récupérer une dizaine de filles qui étaient prêtes à partir en aventure vers le Bénin et le Nigéria en les dotant d’outils, de moyens, de formation et de suivi en milieu d’apprentissage. Un très bon résultat en milieu scolaire du côté des filles. Elles étaient nombreuses non seulement à réussir aux différents examens mais aussi à être parmi les meilleurs.

 

Si vous avez une baguette magique, que changeriez-vous chez la jeune fille togolaise?

 

Si j’ai une baguette magique, je changerai la mentalité de la jeune fille togolaise. Il est important que chaque jeune fille prenne conscience de son avenir, garde sa dignité et fierté tout en prenant des initiatives pour le développement économique et social de son milieu et pour son épanouissement.

Delphine N. P’KLA au cours d’une sensibilisation dans la Binah

 

Quels sont vos projets ?

Tout d’abord, étendre nos activités aux autres préfectures et régions en vue d’inscrire notre association dans le livre d’or des associations et ONG à fort impact et durable sur l’échiquier national et international.

Un message à la femme togolaise

Permettez que je remercie le journal AfrikElles pour l’attention portée à l’association Aurore, tous ceux qui nous suivent, nous encouragent et nous soutiennent dans nos différentes activités. Nous avons une mission et nous allons l’accomplir, faire de la femme et jeune fille africaine en général et togolaise en particulier un pilier du développement économique et social.
Je salue le dévouement de la femme togolaise où qu’elle soit, son envie de se battre et de réussir.  Je l’encourage à être toujours forte et de croire en l’avenir.

 

Propos recueillis par Espoire TAWI

 

 

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