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INTERVIEW : Barakat ABOUDOU-SALAMI, « à chaque institution et entreprise, son service de communication compétent et doté de ressources financières conséquentes »

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Barakat ABOUDOU-SALAMI comme Pierre Corneille peut affirmer qu’« Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années ». À seulement 17 ans, Barakat réalise son premier reportage radio sur un sujet autant sensible que délicat : la condition des femmes portefaix. Elle n’a pas cherché des mois durant son futur métier puisque sa passion l’a trouvé très tôt alors qu’elle était encore une lycéenne. Avec une formation professionnelle en journalisme puis en communication des organisations, et des années passées en milieu journalistique, Barakat vire à la communication, l’autre domaine frère du journalisme. Son engagement, son altruisme, son intégrité et sa résilience ont pu lui ouvrir la porte du poste de responsable communication pour des organisations et institutions internationales. Aujourd’hui, elle met ses compétences et son expérience au service du Groupe Togocom en occupant le poste de Responsable Communication Interne et RSE. La communication interne, étant un domaine peu connu, rencontre parfois certaines difficultés et ses acteurs devraient davantage faire connaitre leurs activités. Consciente de ses défis, Barakat ABOUDOU-SALAMI s’est engagée à donner une image valorisante de ce domaine et à faire de la communication en général et de la communication interne en particulier, un métier non négligeable dans le développement d’une entreprise. Cette lutte, elle la mènera ensemble avec ses confrères et consœurs de l’Agora des Professionnels de la Communication (APROCOM-Togo), puisque, depuis février 2023, suite à une Assemblée Générale, elle est élue Présidente de cette association. Notre « Elle de la semaine », passionnée de la communication multimédia, est par ailleurs membre du Women Working for Change Togo (WFC), un réseau et une plateforme de femmes qui s’engagent à libérer le potentiel du leadership féminin en Afrique en incitant leurs pairs masculins à faire progresser l’agenda pour l’égalité de genre. Dans cette interview exclusive, elle nous raconte son parcours, ses souhaits pour le métier de communication au Togo. Bonne lecture !

 

 Que peut-on retenir très brièvement de votre parcours ?

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J’ai fait des études en journalisme, en communication des organisations puis en Marketing Management. Ma passion pour la communication s’est concrétisée à mes 17 ans. À cette époque, je sortais toujours avec mon magnétophone à la quête d’une interview spéciale ou d’une rencontre inédite (que ce soit en classe, au lycée, à la maison ou dans la rue). La radio Nostalgie de Lomé (Togo), m’a ouvert ses portes comme animatrice d’émissions et présentatrice de journal ; malgré que je sois une jeune lycéenne. Mon premier reportage était consacré aux conditions de vie et de travail des femmes portefaix du grand marché de Lomé. Le sujet semblait assez sérieux pour mon âge, mais je l’ai mené à bout. Je me suis très tôt intéressée aux problèmes sociaux et aux conditions de vie des populations défavorisées.
Après l’obtention de mon Baccalauréat, je me suis dirigée vers le Sénégal pour des études en Journalisme et en Communication des Organisations au Centre d’Etude des Sciences et Techniques de l’Information (CESTI).

Encore une fois, j’ai allié études et travail. Après un passage à la West AfricaDemocracy Radio et à l’Agence correspondante de TV5 Afrique et France 24 à Dakar (AfricaTelevision News), j’étais Journaliste-Reporter, j’ai eu l’opportunité d’intégrer PLANET POSITIVE, une ONG internationale où je fus recrutée comme la première chargée de communication pour le Sénégal puis pour l’Afrique de l’Ouest.

En 2010, j’ai décidé de revenir au Togo. Pour mon bonheur, j’ai pu avoir un poste dans le domaine de la Communication ! J’ai intégré l’entreprise TOGO CELLULAIRE où j’étais la première chargée de communication interne. C’est la deuxième fois qu’il m’arrivait d’être recrutée à la création d’un poste (au Sénégal puis au Togo). Le métier de chargée de communication interne n’était pas bien connu et il fallait tout mettre en place moi-même… Cela n’a pas été facile au début, mais aujourd’hui, je prends plaisir à partager mon expérience afin d’encourager les jeunes à embrasser également ce volet du métier de la communication.
Actuellement, je suis la Responsable Communication Interne et RSE du Groupe TOGOCOM.

Mme Barakat avec juste à sa gauche Mme le Premier ministre du Togo

 

 

Comment êtes-vous arrivée en communication ?

C’était une évidence pour moi… Selon les témoignages de ma mère, c’est à mes 4 ans que j’ai commencé à montrer une passion pour le journal télévisé de 20h. Ensuite, je passais mon temps à « interviewer » mon entourage sur comment s’est déroulée la journée, le menu du jour, etc. Je me souviens que j’étais toujours à la quête d’informations au collège et au lycée et que je ne dormais jamais sans écouter le dernier journal Afrique de Radio France Internationale (qui passait à 22 h 30).
Je me suis lancée véritablement dans le métier à mes 17 ans.

Vous êtes responsable communication interne et RSE à Togocom, en quoi consiste votre travail ?

Mon métier, c’est globalement aller vers les autres, leur communiquer de l’information, rassurer quand il le faut, aider à gérer les crises internes quand cela se présente, aller vers les populations et surtout dérouler des programmes à fort impact positif.
Vous l’avez compris, l’humain est au centre de mes activités. J’orchestre également l’intégration des nouveaux collaborateurs, leur fidélisation, la fédération des équipes autour d’actions collectives afin de développer leur fierté d’appartenance à un groupe, la promotion d’une culture d’entreprise… Bref, faire de la communication interne, c’est aussi faire du marketing RH….

 

Qu’est-ce qui vous passionne le plus dans votre métier ?

Ce qui me passionne, c’est de faire de la communication et du social, innover au quotidien, rechercher la cohésion des équipes, impacter par le biais d’actions concrètes pour le développement des populations défavorisées du Togo et continuer à apprendre !

 

Mme Barakat visant une image après une séance de prise de photo.

 

Quelles sont les conséquences de l’émergence du digital dans votre métier ?

Avec le digital, le métier a évolué et est facilité. Il faut s’auto-former et apprendre des meilleures pratiques qui ont eu du succès ailleurs. C’est encore plus « fun » et toute personne aimant acquérir de nouvelles compétences devrait accepter l’émergence du digital à bras ouverts.

 Aujourd’hui Présidente de l’APROCOM, quelles seront les grandes actions de votre bureau ?

Toutes les grandes actions ne pourront être dévoilées ici, mais nous comptons mettre un accent particulier sur le rapprochement avec les partenaires de la communication au Togo, notamment notre ministère de tutelle qui est celui de la Communication et des Médias, le recrutement de nouveaux adhérents, la poursuite de la collaboration avec les écoles de formation, la redynamisation des activités de renforcement des capacités et de développement des compétences, en apportant de l’innovation pour attirer et fidéliser nos membres et sympathisants.

Quel est votre grand plaidoyer aujourd’hui en matière d’utilisation des acteurs de la communication dans les institutions, organisations et sociétés au Togo ?

Mon plus grand plaidoyer est que les fonctions de la communication puissent exister dans toutes les institutions publiques, organisations et entreprises ; qu’on y mette des personnes compétentes ; que la fonction soit mieux organisée, avec une délimitation des rôles et qu’il y ait une affectation de ressources financières conséquentes à la hauteur des objectifs assignés.

 

Merci Madame et bon mandat !

Merci également à vous !

 

 

Propos recueilli par Eugenie GADEDJISSO TOSSOU

 

 

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