Les féministes sont de plus en plus actifs sur les réseaux sociaux. On croirait que c’est une affaire de femme mais, il est à noter que les hommes sont également dans la lutte. En Afrique, la lutte féministe n’est pas toujours appréciée. Cela n’empêche pas les hommes et les femmes de s’engager pour l’égalité entre les sexes. Parmi eux, des plus jeunes, notamment Akoua Akofa Fidèle KPODO, connu sur les réseaux sociaux sous le nom de “Miss Akofa”. Dans cette interview brève et concise, elle fait cas de son engagement et de sa conception du féminisme :
Afrikelles : Vous êtes une féministe, ressentez-vous une gêne quand on vous appelle ainsi ?
Miss Akofa : Je suis féministe et je ne suis aucunement gênée quand on m’appelle ainsi. Défendre une cause aussi noble est une fierté.
Le féminisme ne veut pas remplacer l’homme par la femme mais qu’on offre les mêmes opportunités aux hommes et aux femmes.
Afrikelles : Qu’est-ce qui vous a amenée dans la lutte pour l’égalité entre les sexes ?
Miss Akofa : J’ai eu la chance de naître dans une famille où mes parents nous ont toujours traités de manière égale. Nul d’entre mes frères et sœurs n’était lésé à cause de son sexe.
Et quand moi je viens lire les histoires sur les réseaux sociaux, et dans la vie courante, je me dis qu’il faille faire quelque chose. D’où mon engagement. Je n’ai pas de difficulté dans mon couple en ce qui concerne la lutte féministe. Je suis avec quelqu’un qui soutient ma lutte.
Afrikelles : Comment comprenez-vous le féminisme ?
Miss Akofa : Le féminisme prône l’égalité des sexes. Le féminisme ne veut pas remplacer l’homme par la femme mais qu’on offre les mêmes opportunités aux hommes et aux femmes. C’est ce à quoi j’adhère parfaitement.
La lutte doit se faire surtout dans le concept africain où les normes et croyances sont fortement encrées dans les mœurs*
Afrikelles : Les féministes ne sont pas souvent appréciés, comment arrivez-vous à gérer les incompréhensions de vos proches concernant votre engagement ?
Miss Akofa : Les incompréhensions arrivent souvent par rapport à ceux qui n’ont pas compris notre engagement. On essaie d’expliquer à ceux qui sont ouverts aux discussions. La lutte doit se faire surtout dans le concept africain où les normes et croyances sont fortement encrées dans les mœurs. Il faut déconstruire la mentalité des gens, leur faire comprendre que nous sommes tous égaux et surtout faire participer les leaders religieux.
Afrikelles : Merci bien !
Miss Akofa : Merci à vous
Propos recueillis par Eugenie GADEDJISSO TOSSOU
